« La Journée de la jupe »

samedi 28 mars 2009

« La Journée de la jupe » est un film à voir.

http://www.arte.tv/journeedelajupe

D’abord, parce qu’il est vif et bien fait. Ensuite parce que les acteurs y sont bons : ceux qui jouent les élèves de ce collège dévasté par le désordre y sont criants de vérité ; et Isabelle Adjani donne de l’épaisseur à son personnage de professeur qui se révolte. Mais surtout « La Journée de la jupe » brise le mur de verre du politiquement correct et montre involontairement les limites des illusions républicaines, laïcistes et féministes.


1/ - La première impression qu’impose le film, c’est l’omniprésence des rapports de force et de la violence : la force technologique et rationalisée de l’Etat (avec le RAID) ; la violence sauvage que subissent les élèves, presque tous immigrés, de la part de leurs condisciples ; violence qu’ils font aussi subir à leurs professeurs. Ce que les images du film montrent c’est le règne de Mouss, le petit caïd noir.

http://www.fdesouche.com/articles/28376

2/ - La deuxième idée qui ressort du film, en contrepoint cette fois, c’est la grande misère des Français de souche européenne. Sans doute la plupart de ceux qui ont eu l’occasion de quitter ces cités ou ces collèges de banlieue en sont partis. Quant à ceux qui ont dû rester, beaucoup – à l’usure, sans doute – se sont soumis : ils acceptent les humiliations voire les coups de populations agressives et la domination d’un islam conquérant. Dans le film, un professeur a même pris le Coran comme livre de référence pour essayer de se faire écouter par ses élèves. Quant à ceux qui voudraient résister, comme une enseignante tente de le faire dans le film, c’est quasi impossible : ne pas se soumettre c’est, au mieux, risquer d’être accusé d’avoir « pété un câble » ou, au pire, d’être traité de « raciste ».
(Quelques extraits mettant en scène le discours des professeurs :

http://www.fdesouche.com/articles/28376

3/ La troisième conclusion
qu’il faut retenir, n’en déplaise cette fois aux financeurs du film, c’est celle de l’illusion républicaine, laïciste et féministe. On comprend bien la thèse sous-jacente des auteurs du film. C’est l’idée qu’après tout, ces jeunes immigrés pourraient être comme bien il faut pourvu qu’ils acceptent nos règles, les règles de la civilisation française et de l’école républicaine. C’est cette vision laïciste et féministe (très présente dans le monde enseignant) qui a valu au film d’obtenir un financement des grandes institutions de gauche (Région Ile-de-France, collectivités territoriales de Seine-Saint-Denis).

Seulement voilà : c’est l’arme au poing (le « gun » pour parler « caillera ») que l’héroïne, Sonia Bergerac (Isabelle Adjani), impose le modèle français. Pour apprendre à ses élèves que Molière s’appelait Jean-Baptiste Poquelin, et pour obliger les garçons et les filles à s’asseoir les uns à côté des autres, elle doit d’abord prendre sa classe en otage !

Une telle métaphore cinématographique souligne à quel point prétendre inculquer la culture française et faire accepter l’égalité homme/femme à des populations venues de l’aire civilisationnelle africaine et musulmane est une gageure ; d’autant que beaucoup d’immigrés de la seconde génération continuent d’aller chercher leur femme en Afrique (c’est l’immigration nuptiale) et qu’il y a en France 180.000 personnes vivant dans des familles polygames.

En vérité la société française ne veut pas faire face à la réalité : l’intégration des masses africaines et maghrébines présentes en France ne s’est pas faite. Et pourra d’autant moins se faire, à l’avenir, que l’immigration se poursuit à hauteur de 180.000 entrées par an.


Guillaume Benec'h
Polémia
28/03/09

Voir :
Immigration de peuplement : Polémia fait le point

http://www.polemia.com/article.php?id=1907

Immigration : l’illusion de l’intégration :

http://www.polemia.com/article.php?id=1730


 

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