Les trotskystes : anatomie d’un phénomène

mardi 9 septembre 2003
La mouvance trotskiste, qui s'est illustrée lors des événements de Mai 68, continue plus que jamais son action subversive qui, pour être plus discrète, n'en est pas moins efficace...
Le mouvement trotskiste est l’un des plus vieux courants politiques du XXe siècle. Apparu à la suite du bannissement d’URSS de son fondateur Léon Trotski en 1929, il n’a cessé de survivre tout au long du siècle, à travers ses multiples émanations, avec une importance inégale selon les périodes.
Bien actif de nos jours, il continue d’avoir une influence certaine sur la vie politique et sociale, et cela pour des raisons plus méthodologiques que doctrinales.

1. LA POSTERITE D’UN RENEGAT : Léon Trotski ou le mythe du révolutionnaire

Né en 1879 en Ukraine, près de Kherson, dans une famille de la "moyenne bourgeoisie" juive (les trotskistes, pour d’évidentes raisons idéologiques préfèrent le terme de "paysannerie aisée"), Lev ou Leiba (Léon) Davidovitch Bronstein choisit l’action révolutionnaire dès l’époque de ses études de droit à Odessa. Arrêté en 1898 et déporté en Sibérie, il réussit à s’évader en 1902 et gagne le Royaume-Uni grâce à un faux passeport établi au nom de Trotski, pseudonyme qu’il conserve par la suite.

Il fait très vite connaissance de Lénine dont il a lu les oeuvres en déportation, mais lors de la scission bolcheviks/mencheviks, il se range aux côtés de ces derniers, convaincu du lien nécessaire entre Révolution russe et mouvement ouvrier occidental. Il adoptera néanmoins une position d’intermédiaire entre les deux factions. Lors de la Révolution de 1905, il dirige le premier soviet de Petrograd mais finit déporté en Sibérie, à Tobolsk. Il s’évade en 1907 et se réfugie à Vienne où il collabore à la "Pravda". C’est durant ces années que mûrit chez Trotski la théorie de la "révolution permanente" : la Russie n’a pas besoin de passer par l’étape d’une révolution libérale bourgeoise, vu son niveau suffisant d’industrialisation, mais il pense aussi que "la classe ou le parti qui saura entraîner à sa suite les paysans contre le tsarisme et les propriétaires nobles s’emparera du pouvoir". Lénine se ralliera en grande partie à ces idées et Trotski devient une des grandes figures de la mouvance bolchevik.

Rentré en Russie en 1917, il prend la tête du Soviet de Petrograd en septembre. C’est lui qui assure l’organisation et la direction suprême du putsch du 25 octobre 1917 par lequel la toute petite minorité de bolcheviks s’empare d’un pouvoir en complète déshérence. Commissaire du peuple aux affaires étrangères, c’est lui qui mène les négociations de Brest-Litovsk, sacrifiant les intérêts de la Russie à la survie immédiate de la révolution. Il est aussi le fondateur et le dirigeant de l’Armée Rouge : grâce à son énergie et à son génie militaire, à ses méthodes d’une extrême brutalité (réquisitions et famine organisée dans les campagnes hostiles, exécutions massives d’innocents dans le seul but de faire régner la terreur et sauver la Révolution) il parvient en quelques mois à rétablir la situation militaire.

Pourtant il se trouve en désaccord avec Lénine sur la NEP, convaincu que toute pause dans la Révolution est un recul et que le mouvement doit être porté au-delà des frontières de la Russie. Il préconise également la priorité absolue au développement industriel contre l’agriculture (Staline n’aura pas d’autre programme économique...) et s’oppose à la bureaucratie montante du Parti. Dès la XIIIe Conférence du Parti, il est condamné pour "révisionnisme antibolchevik". C’est lui cependant que Lénine choisira pour sa propre succession face à la brutalité de Staline.

Après la mort de Lénine, il constitue aux côtés de Kamenev et Zinoviev la "troïka" contre Staline, dont il sous-estime l’emprise sur l’appareil du Parti. Rapidement écarté et condamné par les instances dirigeantes du Parti, il est exclu, exilé à Alma-Ata (Kazakhstan), puis expulsé d’URSS en février 1929. Il résidera successivement en Turquie, puis en France d’où il est expulsé en 1935.

En 1938, Trotski fonde la IVe Internationale, qui existe toujours, censée fédérer les groupes qui contestent le stalinisme au nom du bolchevisme. Réfugié en Norvège et finalement au Mexique, il est assassiné en 1940 à coups de piolet par un agent de Staline, Ramon Mercader.

Trotski est surtout considéré comme l’homme qui a tenu tête à Staline. Pour autant, ce serait une erreur de le considérer comme le promoteur d’un communisme "libéral", d’un "socialisme à visage humain" : Trotski a toujours assumé l’héritage révolutionnaire et terroriste de la Révolution d’Octobre, dont il fut un des acteurs essentiels. On peut penser qu’une URSS dirigée par Trotski aurait été sans doute aussi cauchemardesque que celle de Staline.

2. LE MOUVEMENT TROSTKISTE AUJOURD’HUI : Quelles sont les principales organisations se réclamant de Trotski en France ?

Tout d’abord "Lutte Ouvrière" (LO), dont la très charismatique Arlette Laguiller a acquis une popularité certaine dans les médias par son discours délicieusement archaïque, mais qui à y regarder de près est d’une radicalité voire d’une violence bien réelle.

Ce courant formé de militants purs et durs, évalués à un petit millier et entièrement dévoués à leur cause, véhicule une image intégriste, voire sectaire du trotskisme. Voici la description qu’en fait "Le Monde" du 18 mars 1998 : "De culture ouvriériste, LO ou plutôt l’Union Communiste (trotskiste), nom officiel de l’organisation qu’incarne Arlette Laguiller, émanation de l’Union Communiste Internationaliste créée en 1938, garde de ses origines un fonctionnement et un vocabulaire emprunts de bolchevisme des années 20".

Au-delà de l’aspect un peu anecdotique du mode de vie de ses membres (tenus paraît-il au strict célibat, interdits de port de la barbe, chapeautés en réalité par le fameux gourou de Lutte Ouvrière, un certain Hardy, dont personne ne connaît la véritable identité), détails entretenus soigneusement par sa rivale, la Ligue Communiste Révolutionnaire (1), Lutte Ouvrière s’en tient à la stricte observance de l’idéologie marxiste-léniniste.

Lutte Ouvrière a fait très tôt le choix de l’électoralisme. Arlette Laguiller est candidate à chaque élection présidentielle depuis 1974. En 1995, elle atteint son meilleur score avec 5,3 % des voix. Lutte Ouvrière, à la différence de la Ligue Communiste Révolutionnaire, se refuse par définition à participer à toute structure unitaire, même si ses militants participent à certaines manifestations de chômeurs et de sans-papiers. En fait, Lutte Ouvrière revendique désormais le "vrai vote communiste".

A côté de cette frange "dure", on trouve la Ligue Communiste Révolutionnaire, animée inlassablement depuis 1968 par Alain Krivine, qui fut son fondateur en compagnie de Daniel Bensaïd et d’Henri Weber. Plus "intello", le mouvement qui revendique 1200 adhérents, se veut l’aiguillon de la gauche sur le terrain social, qui s’est récemment étendu au champ de la lutte des "sans-papiers" et des minorités en tout genre, en bref de tout ce qui permet quelque agitation.

Ce type d’action rencontre un certain succès du fait de sa médiatisation : les trotskistes et la Ligue Communiste Révolutionnaire en particulier disposent selon Joseph Macé-Scaron d’"un vaste réseau de sympathisants à tous les échelons, politique, syndical et médiatique" (Le Point du 24 janvier 1998).

Pour ne citer que quelques exemples, Christophe Aguiton, du syndicat SUD et porte-parole d’AC! (Agir ensemble contre le Chômage), qui fut à l’origine du mouvement des chômeurs de décembre 1997, Claire Villiers, du syndicat ANPE CFDT, autre responsable d’AC!, Rémi Barroux, porte-parole de Ras-l’Front (organisation violente spécialisée dans la lutte anti-FN) et Maya Surduts de la CADAC, sont des proches du parti d’Alain Krivine. On doit aussi la création de SOS-Racisme au milieu des années 80 à la Ligue Communiste Révolutionnaire et en particulier à Julien Dray, (dont curieusement le frère fut jusqu’à une date récente le chef du Tagar, une des milices du Betar de France).

Rassemblée en congrès fin janvier 1998, la Ligue Communiste Révolutionnaire a entamé une réflexion sur une éventuelle refondation en vue de constituer un pôle radical au sein de la gauche. Il s’agirait, selon "Le Monde" du 30 janvier 1998, d’"offrir au mouvement social le correspondant politique radical qui lui fait tant défaut aujourd’hui".

Aujourd’hui la Ligue Communiste Révolutionnaire s’est spécialisée dans le soutien aux minorités et "la lutte contre les discriminations sociales, raciales ou sexuelles", sur fond de mise en cause de l’Etat : sous la houlette de Krivine, quelques centaines de militants s’activent surtout au sein de "Droit Devant" et du DAL, soutenant les mal-logés; selon "L’Evénement du Jeudi", "ils constituent l’essentiel de l’entourage de l’abbé Pierre".

Leur stratégie est bien résumée par Joseph Macé-Scaron ("Le Point" du 24 janvier 1998) : ces groupuscules "axés sur la défense d’intérêts catégoriels et qui revendiquent l’étiquette corporatiste visent à faire bouger la société par les marges". Notons enfin que le décret du 16 décembre 1997 a accordé à la Ligue Communiste Révolutionnaire une "contribution forfaitaire de l’Etat" de ...deux millions de francs.

Enfin, la troisième obédience trotskiste d’importance est constituée par le "Parti des Travailleurs", nouvelle appellation de l’"Organisation communiste internationaliste" (OCI), mouvement né d’une scission de la IVe Internationale survenue en 1952 à la suite d’un désaccord entre Pierre Boussel, dit Lambert et Pierre Frank : ce courant, dénommé "lambertiste" est plus discret mais a développé plus qu’aucun autre la méthode de l’entrisme, notamment au sein de la Franc-Maçonnerie, mais aussi dans les milieux syndicaux et politiques. Selon "Le Monde" du 6 mai 1997, le courant "lambertiste" comptait, au 31 décembre 1996, 5970 membres. "Nous avons déjà un premier ministre, la moitié de FO, une frange de la CGT", déclarait au "Monde "du 11 mai 1998 l’un de ses dirigeants, Olivier Doriane.

Aujourd’hui le Parti des Travailleurs s’est spécialisé dans le combat anti-européen : en janvier 1998, à Berlin, 320 délégués de vingt-deux pays européens ont constitué un Comité européen contre la ratification du traité d’Amsterdam, un an après la formation du Comité national pour l’abrogation du traité de Maastricht. Le 16 mai 1998, les lambertistes aux côtés de la Gauche communiste et de la Coordination communiste ont organisé un rassemblement international à Paris contre le traité d’Amsterdam.

3. TECHNIQUES ET METHODES

Le mouvement trotskiste ne représente pas vraiment une école de pensée : sa doctrine reste très proche des idées de Marx et la IVe internationale n’apporte rien de nouveau sur le plan doctrinal.

Pourtant, l’une des spécificités du trotskisme, à l’instar du léninisme, dont il est largement tributaire (et ce d’autant plus qu'après la mort de Lénine, les trotskistes vont s'opposer au "révisionnisme droitier" de Staline) est d’être avant tout une doctrine de l’action. Redoutés par les communistes dès l’origine (2), qui craignent toujours d’être dépassés par leur gauche (pour la France, ce fut le cas en 1936, en 1947, en 1968 : le PCF jouera son rôle de parti modérateur et assumera sa fonction "tribunicienne" contre les initiatives trotskistes des syndicats, se rangeant parfois franchement du côté de la "réaction"), les différentes mouvances trotskistes pratiquent avec succès une action spécifique au sein de la société.

L’entrisme

"Le Monde Libertaire", du 12 février 1998, de tendance anarchiste et peu favorable aux Trotskistes (les souvenirs de la révolte de l’anarchiste ukrainien Makhno et des mutineries de Kronstat, toutes deux réprimées par Trotski, sont curieusement encore vivaces) donne un résumé assez pertinent des méthodes trotskistes :

"Depuis les origines, le courant trotskiste se pense comme un état-major révolutionnaire privé d’armée. Le trotskisme peut se résumer à l’expérimentation de multiples "raccourcis" visant à conquérir des troupes. "Entrisme" dans les organisations réformistes pour "radicaliser les minorités combatives" ou tactique de "front unique" visant à mettre les réformistes au pied du mur. Il en résulte une schizophrénie intrinsèque du trotskisme : les organisations réformistes sont des alliés qu’il faut amadouer pour mieux les plumer".

La tactique consiste donc à pénétrer un appareil ou un mouvement et à le subvertir par la base pour le transformer de l’intérieur. Cette méthode est caractéristique d’un mouvement qui se refuse à penser l’action politique en termes d’exercice du pouvoir, compromettant par définition : c’est pourquoi après 1968 de nombreux militants révolutionnaires ont choisi l’Université ou les métiers de la culture ou des médias, par désintérêt envers toute forme d’action spécifiquement politique. Les trotskistes n’aiment pas l’Etat, mais contrairement aux anarchistes, ils tentent de le subvertir et non de le détruire.

Cette méthode a payé, provoquant des conflits au sein de syndicats comme la CFDT où l’entrisme est particulièrement fort et au sein de Force Ouvrière où un récent ouvrage de Christophe Bourseiller a montré que son dirigeant Marc Blondel était très lié au groupe trotskiste "lambertiste" (3). Mais l’on retrouve les trotskistes, toutes obédiences confondues, à tous les niveaux de la société civile.

Voici une liste non exhaustive de personnages ayant eu ou ayant encore des liens avec le trotskisme :

Edwy Plenel du "Monde", Bernard Guetta du "Nouvel Observateur".

Dans le monde du cinéma : Bertrand Tavernier, Alain Corneau, Romain Goupil, François Margolin.

Dans le monde des médias : Michel Field, Hervé Chabalier (agence CAPA), Jean-Marc Lech (patron d’IPSOS).

Dans le monde de la culture et des arts : Jean-Jacques Goldman (qui adhéra brièvement à l’OCI), Jacques Higelin, Alex Métayer, Geneviève Brisac, Bernard Murat, Pierre Arditi.

Dans le monde politique : Henri Weber et Jean-Luc Mélanchon (sénateurs PS), Régis Debray (ancien compagnon du Che puis conseiller de François Mitterrand), Jean Christophe Cambadélis, Julien Dray (animateur du courant de la Gauche Socialiste au sein du PS), Dominique Strauss-Kahn et Pierre Moscovici (qui ont fréquenté les milieux trotskistes) et Lionel Jospin (voir encadré). L’historien Pierre Broué, auteur d’une monumentale biographie de Trotski et d’une Histoire du Komintern. Max Théret, ancien garde du corps de Trotski dans les années 30, fondateur en 1964 de la FNAC, qui fortune faite, n’eut de cesse de financer tout ce que la France pouvait compter de groupuscules gauchistes avant de devenir l’un des bailleurs de fonds du mitterrandisme (il fut d’ailleurs condamné en 1994 pour délit d’initié dans l’affaire Péchiney).

Signalons aussi le juge Thierry Jean-Pierre, peut-être le seul militant trotskiste qui ait fini à droite de l’échiquier politique. Citons enfin les anciens Grands Maîtres du Grand Orient de France, Fred Zeller, Jacques Lafouge, et Patrick Kessel, anciens "lambertistes".

Les méthodes trotskistes peuvent ainsi se résumer par la manie de l’agitation. Dans "L’Evénement du Jeudi" du 11 au 17 septembre 1997, Julien Dray, ancien de la LCR confie : "Nous avons appris l’agitation. Field conduit ses émissions comme des assemblées générales. Notre expression favorite, c’était : "Il faut occuper la scène politique centrale".

Le PS et les trotskistes

Il est intéressant de constater qu’il existe une osmose entre le socialisme institutionnel et le trotskisme. Pour comprendre ce phénomène, il faut se rappeler que le PS vient d’éléments qui ont toujours prospéré plus à gauche que la vieille SFIO. Comme le rappelle Jean-Claude Valla dans "Minute" du 21 mai 1997, "le PS (...) n’est pas né de la SFIO mais de plusieurs organisations telles que le Club des Jacobins et la Ligue pour le combat républicain (qui donneront naissance à la Convention des institutions républicaines) ou le Parti socialiste autonome (devenu le Parti Socialiste Unifié), qui s’étaient développées en marge de la formation dirigée par Guy Mollet, qu’elles accusaient précisément de trahir les idéaux de la gauche".

Deux personnages incarnent au PS cette tendance : Jean-Christophe Cambadélis et Julien Dray. Cambadélis, ancien membre du bureau politique du PCI, et président de 1980 à 1984 de l’UNEF-ID, quitte en 1986 le PCI pour rallier le PS, en compagnie de quelque 400 militants et à la demande de Jospin. Fondateur du "Manifeste", organisation étudiante relayée par l’UNEF-ID, spécialisée dans le combat contre l’implantation de l’extrême-droite dans les Universités, il est aussi à l’origine du Cercle d’études contemporaines "dont l’objectif avoué est de rallier au PS d’anciens militants communistes ou syndicalistes d’extrême gauche" ("Minute" du 21 mai 1997).

Julien Dray quant à lui vient de la Ligue Communiste Révolutionnaire et fut le vice-président de l’UNEF-ID de 1981 à 1984. Plus que Cambadélis, il a gardé des liens importants avec son organisation d’origine. Il a créé avec Jean-Luc Mélenchon, ancien du PCI, la "Nouvelle Ecole socialiste", censée servir d’aiguillon au PS et qui rassemble bon nombre d’anciens trotskistes de toutes obédiences. Par ailleurs, c’est grâce à lui qu’un certain nombre d’anciens trotskistes récemment ralliés ont reçu l’investiture PS lors des dernières élections législatives.

Il n’y a pas à proprement parler de "complot trotskiste". La formation reçue et l’état d’esprit de cette mouvance rend ses membres trop réticents à toute structure. Mais les trotskistes, même ralliés, sont passés par un mouvement radical, aux idéaux révolutionnaires, sans concession et pour qui la fin justifie les moyens. On ne peut s’empêcher de penser qu’il en reste toujours quelque trace.

En tous cas, les trotskistes sont remarquablement formés aux méthodes de l’agitation, et ceci pas seulement à cause des relais médiatiques dont ils savent qu’ils bénéficient : par leur discrétion et leur opiniâtreté, leur exploitation des réseaux et des amitiés, leur cynisme aussi, ils contribuent notablement dans le domaine culturel, médiatique social et politique à infléchir les tendances.


Frédéric PICHON
« Les trotskystes »
SOURCE : http://www.centredeformation.net/actu/trotskos.htm


NOTES

1 - Mais aussi par Lutte Ouvrière elle-même. Arlette Laguiller, après son élection en mars 1998 au Conseil Régional d’Ile de France, n’hésita pas à déclarer qu’elle ne toucherait pas un centime de son indemnité de conseiller : "chez nous, c’est une tradition de tout reverser pour le combat" ("Le Point" du 21 mars 1998).

2 - Au printemps 1920, Lenine avait écrit un opuscule intitulé : "Le gauchisme, maladie infantile du communisme", où il affirmait la primauté de l’action de l’avant-garde du prolétariat (le Parti) dans la gestion du socialisme.

3 - Christophe Bourseiller, "Cet étrange Monsieur Blondel", Bartillat, Paris, 1997. Force Ouvrière se caractérise d’ailleurs par son refus d’être intégré à la machine étatique, d’où sa virulence envers la CFDT en particulier
Archives Polemia