Collobrières: fait divers politiquement incorrect

vendredi 22 juin 2012

Les médias occultent 24 heures le nom du tueur des deux gendarmes

« Si ce drame était survenu quelques jours plus tôt, on perdait les élections». Un dirigeant socialiste a fait cette confidence, « off the record » bien sûr, à quelques journalistes du sud-est de la France, après le drame de Collobrières. Il s’agit de ces deux femmes gendarmes abattues par un délinquant, dont l’une coursée avant d être tuée. C’est une première et un drame horrible.

On fera une constatation. Le nom du tueur, même après ses aveux, a été occulté volontairement par les grands médias audiovisuels. Il faut plonger dans les pages intérieures de la presse régionale, mieux encore de la presse locale, pour découvrir qu’il s'agit d’un certain Abdallah Boumezaar, récidiviste condamné pour la dernière fois... le 13 juin dernier, à Toulon, pour violence sur sa mère. Pourquoi était-il en liberté, ce « jeune », comme les médias ne l'ont pas dit, déjà détenu pour violences trafics de drogue etc ?

Le fait de boire serait presque une excuse pour son geste. On commence à expliquer qu’il ne s’est pas remis de la perte de son papa, que c’est la prison qui l’a cassé etc. Air connu. On n’arrive pas tout de même à dire son nom, clairement et distinctement. Ca leur brûle la bouche. Il faudra pourtant attendre plus de 24 heures pour que télés et radios révèlent l'identité du personnage et de son entourage. Les médias préfèrent leur idéologie à la vérité de l’information. On ne cesse de l’écrire ici. Une preuve sanglante supplémentaire est apportée par ce drame unique.

Drame unique et révélateur. Pour la première fois, en France, deux femmes gendarmes trouvent la mort dans une intervention. Elles auront un hommage national mérité. Mais il faut aller plus loin. La hiérarchie a-t-elle été lucide en les envoyant ? Ont-elles été des victimes du militairement correct de la féminisation ? Le mouvement de féminisation est irréversible et incontestable, mais il mérite tout de même une approche diversifié. Une femme de 60 kilos, même bien entraînée, est vulnérable face à une brute urbaine, habituée aux bagarres de rues et maniement d'armes, de 100 kg et de 1m90.

Faire comme ci tout était égal et comparable, c’est mettre en péril des personnels, au nom d’une idéologie égalitaire parfaitement imbécile et dangereuse. Peut être des femmes dans l’armée et la gendarmerie, mais pas pour tout faire comme les hommes. Ce n’est pas de la misogynie mais un principe de précaution. Il y a des situations inadaptées et des comportements inappropriés. Quand, à l'aéroport, on voit déambuler les patrouilles « Vigipirate », qui incluent toujours une femme, sorte de quota, qui se sent rassuré? Qui ne se dit que le trio serait bien impuissant face à un terroriste armé et déterminé ?

24 heures avant les autres, seul Nice Matin Var Matin donnait le nom du criminel. Car les gens du coin, qui lisent le journal, savaient… Tant pis pour les autres. Si ce n’est pas de la désinformation volontaire, par rétention d’information pour des raisons politiques, c’est quoi ? Refuser de dire la vérité sur un meurtre, pour ne pas faire le jeu de la Droite ou du FN, est-ce vraiment conforme à la déontologie journalistique ? Surtout que, finalement, on se fait prendre la main dans le sac!

Jean Ansar
Métamag.fr 
21/06/2012

Correspondance Polémia – 22/06/2012

Image : affiche de recrutement

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