La guerre au XXIe siècle (1/2)

lundi 19 mars 2012

La présente contribution vise à dresser un panorama d’ensemble de la problématique du conflit en ce début du XXIe siècle. Le domaine militaire comme d’autres domaines de la vie sociale a été profondément affecté par les bouleversements intervenus à la fin du XXe siècle : « mondialisation », révolution de l’information, mutation dans les rapports de puissance. De tout temps, l’art de la guerre a été marqué par des transformations profondes, inspirant la réflexion de grands théoriciens. Par les quelques explications suivantes, qui se réfèrent à différentes études publiées, l’auteur de ces lignes souhaite apporter certains éclaircissements pour une meilleure compréhension du phénomène de la guerre dans ses formes actuelles.
En raison de sa densité, le texte est présenté en deux parties. Pour chacune d'elles, on trouvera, in fine, un accès au texte intégral en Pdf

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Première Partie

Avec les deux guerres mondiales, dans la première partie du XXe siècle, la violence armée atteignit un paroxysme. Le massacre de masse par la puissance du feu connut un niveau jamais atteint, du tir des mitrailleuses de l’été 1914, fauchant les charges des fantassins, aux bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki à l’été 1945.

Alors que l’homme allait vers une maîtrise des formes d’extermination naturelle (la grippe espagnole, parallèle au premier conflit mondial, étant, à ce jour, la dernière grande pandémie qui causa un nombre de morts au moins comparable à celui de ce conflit), il apparaissait, à l’issue du second conflit mondial, qu’il était en mesure, par sa volonté propre, de mettre en péril l’humanité.

Conscients de cette menace, les deux antagonistes qui se firent face après 1945 ne s’affrontèrent qu’indirectement tout en se dotant des moyens d’anéantissement mutuel.

Cette période de la guerre froide comme sa conclusion ouvrirent la voie, par certains de leurs traits, à une définition nouvelle des conflits et à leurs déterminants. A cet égard, l’on peut citer :

  • le motif idéologique invoqué par les deux rivaux pour justifier leurs interventions respectives ;
  • la multiplication de conflits locaux où la guérilla devint, le plus généralement, la norme ;
  • le développement par les deux grandes puissances de systèmes d’armes de plus en plus complexes donnant l’avantage stratégique à l’économie la plus performante, scientifiquement la plus avancée ;
  • l’effondrement sans combat de l’un des adversaires laissant l’autre considérer que l’issue tenait largement à la primauté de ses valeurs.

Ainsi, durant ce moment de l’Histoire, furent esquissées des directions essentielles qui allaient empreindre, au moins pour le monde occidental, le rapport à la guerre. Elément caractéristique, Benoist Bihan, dans une chronique (1), souligne que « la notion d’ennemi disparaît progressivement du vocabulaire stratégique pour être remplacée par celle d’adversaire ».

Les Etats-Unis, puissance militaire sans égale, occupent la place majeure dans l’intelligence de la guerre et la conception des méthodes et des doctrines mais les réflexions françaises ou britanniques demeurent fort riches (citons le Général Vincent Desportes, auteur, entre autres, de La Guerre probable ou le Général Sir Rupert Smith qui publia L’Utilité de la Force).

Dans le domaine des sciences humaines, toute nouvelle théorie, tout nouveau paradigme ne sauraient rendre caduques les constructions qui les ont précédées. Ils en sont un fruit qui participe à l’évolution d’une pensée. Il paraît donc opportun de rappeler quelques grands aspects de la réflexion stratégique avant d’aborder les thèmes de la révolution dans les affaires militaires, des conflits asymétriques, de la guerre probable, du transfert à des entités privées de certaines missions des forces armées.

Quelques références sur la stratégie et ses théoriciens

Au moment où le terme de stratégie, d’origine grecque (stratos qui signifie « armée » et ageîn qui signifie « conduire »), est particulièrement galvaudé dans son emploi, il s’avère judicieux d’en remémorer une définition, en l’occurrence celle d’Hervé Couteau-Bégarie : « La stratégie est la dialectique des intelligences, dans un milieu conflictuel, fondée sur l’utilisation ou la menace d’utilisation de moyens violents à des fins politiques. » (2)

Sun Tzu et Clausewitz, venus de temps et de cultures essentiellement différentes, sont les plus renommés parmi les grands théoriciens de la stratégie. Le premier, auteur présumé de l’Art de la guerre, vécut au VIe av. J.-C. au temps des Royaumes combattants tandis que le second, écrivain posthume de De la guerre, fut le contemporain des guerres napoléoniennes. Leurs conceptions correspondent chacune aux transformations profondes qui intervinrent, à leur époque, dans le paradigme de la guerre. Le fait qu’ils soient, tous deux, souvent cités, témoigne, au-delà de la distance historique, de l’actualité de leurs pensées. S’ils sont des adeptes d’une guerre « hors-conventions » par rapport aux affrontements précédents, ils se distinguent par leur approche. Selon S.V. Rasmussen (3), Sun Tzu développe « une pensée de l’harmonie que l’on retrouve dans le taoïsme » ; « la guerre n’est que le chemin permettant de restaurer cette harmonie », mais dans son application, elle est aussi l’art de la tromperie. Elle pourrait être gagnée sans combattre par étapes successives : attaquer la stratégie de l’ennemi ; atteindre ses alliances ; enfin, s’en prendre à son armée. Pour Clausewitz, la guerre, continuation de la politique par d’autres moyens, « est une entreprise symétrique, collision entre deux forces vivantes (4)». Il s’agit de détruire le centre de gravité de l’ennemi « d’où émanent ses forces morales et physiques ». Comme le souligne Alan Beyerchen (5), l’officier prussien appréhende la guerre comme un phénomène imprévisible du fait qu’elle est « une confrontation entre forces vives » dont il n’est pas possible d’anticiper « les intentions et les réactions ». Il y introduit deux notions capitales pour sa conduite : « le brouillard » qui exprime les défauts d’information par rapport à l’environnement, aux intentions de l’adversaire ou à la situation de ses propres forces ; « la friction » qui résulte des multiples impondérables qui apparaissent sur le terrain et qui brident l’application du plan initialement conçu.

Plus largement, pour situer les différentes conceptions stratégiques dans l’essence de leur approche, il est intéressant de se référer aux deux types de paradigmes définis par Philippe Braillard et Cianluca Maspoli (6), à savoir : le paradigme stratégique « scientifico-rationnel » selon lequel la guerre relève de « facteurs constants au regard desquels il est possible de développer une théorie stratégique universelle et indépendante des spécificités de chaque conflit » ; le paradigme stratégique « historique » où « la guerre est considérée comme un phénomène profondément socio-politique dont la compréhension ne peut être ramenée à des lois générales ». Son étude ne peut être fondée que sur sa « singularité historique » du fait de sa « complexité et de sa diversité ».

Sans qu’il s’agisse de la conduite de la guerre, il peut être aussi fait mention de la polémologie, « science de la guerre », dont Gaston Bouthoul fut le concepteur. Son objet est d’ordre sociologique, la guerre étant étudiée comme phénomène social. Ce champ d’investigation a été quelque peu délaissé après la disparition du fondateur de la discipline.

La révolution dans les affaires militaires

A l’origine, ce furent quelques officiers de l’Armée rouge qui menèrent, dans les années soixante dix, une réflexion sur l’adaptation de l’appareil militaire aux bouleversements majeurs de la science et de la technique. Par plusieurs textes, le Maréchal Ogarkov apporta une contribution novatrice quant « aux avantages pouvant être tirés des nouvelles technologies de l’information (7)». Celles-ci étaient principalement développées aux Etats-Unis. Là, les précurseurs d’une révolution dans les affaires militaires s’appuyèrent, dans leurs travaux initiaux, sur les idées avancées au sein de l’armée rivale de la guerre froide.

La conception américaine de cette révolution dans les affaires militaires (RMA suivant l’acronyme anglais) a été élaborée dans les années quatre vingt dix après la première guerre du golfe, en 1991. Elle est fondée sur le principe d’une prééminence de la technologie dans la conduite de la guerre. Dans sa définition, elle constitue une révolution dans l’art de la guerre en ce sens qu’à la mise en œuvre de techniques nouvelles sont associées la réforme de la doctrine d’emploi des forces et celle de l’organisation des unités. Suivant l’approche de Philippe Braillard et de Giancula Maspoli, la RMA se rattache au paradigme « scientifico-rationnel ». Elle s’inscrit, ainsi, dans « une vision déterministe de l’histoire » au terme de laquelle toute évolution dans la pratique de la guerre trouve son origine dans le développement technologique.

La RMA est l’application au secteur militaire des novations touchant au domaine de l’information intervenues dans les dernières décennies du XXe siècle. Ces évolutions concernent, entre autres, l’acquisition, le traitement ou l’échange d’informations devenues données du fait de la numérisation. L’usage de la machine a nécessité de caractériser précisément ces données et de les traiter suivant des règles strictes. Le système, « ensemble d’éléments coordonnés par une loi (8) » est devenu, alors, le mode de construction obligé et par extension un instrument d’analyse de diverses situations. Ainsi, selon John Warden « chaque adversaire est un système » (9) agencé en cinq cercles concentriques dont la réduction successive permet d’atteindre son « centre de gravité ». Par un prolongement de la réflexion, la RMA représenterait le « système des systèmes », défini par l’amiral Owen, comme la composition de trois éléments essentiels (10) :

  • • la surveillance qui autorise « une connaissance presque complète et immédiate » du champ de bataille et de tout ce qui l’affecte ; par cet aspect, la technologie permet de surmonter les frictions ou le brouillard mis en exergue par Clausewitz, sources des incertitudes du combat.
  • • un réseau électronique intégrant les ressources informatiques des diverses fonctions de commandement, de contrôle, de communication, d’information, de renseignement, de surveillance, de reconnaissance (C4ISR), assurant la communication entre « les systèmes d’acquisition de la cible » et « les systèmes d’armes », outil d’analyse de la situation et d’aide à la décision ;
  • • des armes de haute précision et à longue portée limitant « l’engagement direct », évitant ainsi l’envoi de forces importantes et de leur logistique tout en assurant une grande efficacité dans l’atteinte des cibles.

Par la RMA, les Etats-Unis obtenaient « un avantage comparatif majeur ». Elle leur permettait par la puissance des armes et leur précision de s’affranchir des « aléas de la guerre ». Les pertes au combat devaient en être des plus réduites (« zéro mort »).

Cette révolution dans les affaires militaires est intervenue dans un contexte de mutation de l’ordre géopolitique. La liquidation de la guerre froide par la disparition de l’un des deux protagonistes a laissé la place à un univers très éloignée du précédent relativement à l’expression des forces. Les Etats-Unis, sans compétiteur à leur niveau de puissance, eurent alors pour visée une position hégémonique. Mais le phénomène marquant dans cette expression des forces est l’expansion, aux côtés des Etats-nations classiques, d’organisations non étatiques aux fins politiques ou d’associations criminelles, ces dernières arrivant, dans certains cas, à se confondre avec les précédentes.

Si les Etats-nations traditionnels, concurrents ou opposants des Etats-Unis n’ont aucunement les moyens d’un affrontement militaire direct et ne le cherchent pas, en revanche les diverses formations armées qui prospèrent dans les lieux de tension recourent à des méthodes face auxquelles la RMA non seulement a révélé un manque d’efficacité mais a encore constitué un « piège » du fait qu’elle représentait un postulat doctrinal.

Les conflits asymétriques

Une approche générale

Comme le souligne Iole De Angelis (11), la référence au terme asymétrie pour désigner une méthode de combat a été introduite, au cours des années soixante, par la « Rand Corporation » lors des études sur les « différentes approches de la dissuasion entre Soviétiques et Américains ». Dans l’acception actuelle, l’asymétrie englobe, essentiellement, deux modes « d’actions militaires » : le terrorisme et la guérilla. Le terrorisme qualifia « le régime imposé par la Convention montagnarde de 1793 » (12). Il distingue depuis les années soixante, époque des guerres de la décolonisation et d’autres affrontements locaux, un type de violence destiné à contraindre le pouvoir adverse en visant la population civile et en créant « un sentiment d’insécurité généralisé ». Poursuivant le même objectif, souvent complémentaire, la guérilla a pour forme originelle la lutte des paysans espagnols contre la Grande Armée.

L’assymétrie apparait donc comme une catégorie de conflit, définie, notamment, dans le manuel de Tactique générale de l’Armée de Terre française (octobre 2008) où sont différenciés :

  • • les conflits symétriques qui mettent aux prises des forces armées de nature similaire dans leurs volumes, leurs équipements, leurs technologies et leurs doctrines en usant des mêmes modes stratégiques ; le plus souvent, il s’agira de conflits violents visant la victoire militaire ;
  • • les conflits dissymétriques qui opposent des forces armées également de nature similaire, mais de structures, de volumes, d’équipements et de technologies et de doctrines différents ;
  • • les conflits asymétriques qui ressortissent à une catégorie dans laquelle il existe une disparité des buts de guerre, des moyens et des manières d’agir.

Ces distinctions sont d’essence stratégique, nécessaires à la perception des formes de guerre sous l’angle de la géopolitique présente. En fait, dans leur déroulement, les conflits ne répondent pas exclusivement à l’une des catégories. Déjà, dans une conflagration, qualifiée globalement de symétrique, l’effet décisif, au niveau tactique, est recherché par l’obtention d’un avantage de caractère dissymétrique c’est à dire, localement, un déséquilibre des forces, ou asymétrique en recourant à « des effets tactiques innovants (blietzkrieg) (13) ». Plus largement, le chef de bataillon Emmanuel Antoine distingue « sept leviers qui engendrent fréquemment une modification du visage des conflits » déterminant un basculement temporaire « d’une forme classique vers une forme asymétrique, ou inversement ». Il discerne, ainsi, la possibilité d’asymétrie dans les concepts d’opération, dans l’organisation, dans les volontés respectives des belligérants, leurs références morales, les technologies utilisées mais aussi dans les moyens économiques ou dans « le droit de la guerre applicable ».

Simplement, dans l’encyclopédie militaire américaine, l’asymétrie est définie « comme l’emploi de moyens tactiques pour atteindre des objectifs stratégiques (14)», sachant que le vocable « dissymétrie » n’a pas d’équivalent dans la langue anglaise.

A l’observation, l’asymétrie, comme forme d’action armée, ne saurait ainsi constituer une distinction catégorique pour qualifier globalement un conflit. Néanmoins, il s’agit d’un instrument d’analyse essentiel pour l’examen des guerres présentes et leur appréhension dans toute leur plénitude.

Au-delà de la qualification d’une situation d’asymétrie, il est intéressant aussi de noter la remarque du Général Vincent Desportes comme facteur explicatif du phénomène (15). A l’opposé « des logiques qui prévalaient encore au XXe siècle », « la puissance symétrique » ne serait plus vécue de manière « dissymétrique », c'est-à-dire comme un écart dans les moyens, par ceux qui la subissent mais « asymétrique » à savoir une distinction dans l’ordre des moyens. Cette perception induit, en retour, des réactions de même type, asymétrique, « peu justiciables de la violence de haute technologie » propre aux armées occidentales. A la recherche de la symétrie, « volonté d’être au moins l’égal qui structurait la psychologie soviétique », s’est substituée la quête de modes de contournement dans des champs qui peuvent être autres militaires du fait de l’insurmontable disparité technique.

La RMA et la réalité des engagements présents

Dès les réflexions à l’origine de la RMA, l’action asymétrique fut envisagée comme une possibilité de contournement des effets de la puissance qu’elle représentait. Selon S.V. Rasmussen la croyance en la valeur du « système des systèmes » a amené les Etats-Unis à estimer que « leurs ennemis viseront les fondations de l’édifice, l’information ». Cette dernière devient, alors, le centre de gravité au sens où le considérait Clausewitz. En l’occurrence, l’information est entendue comme donnée électronique. Mais, au-delà, si le raisonnement est prolongé, l’information, dans son aspect médiatique, par l’influence sur l’opinion publique, a une incidence conséquente quant à l’exercice de la puissance.

En fait, les évènements du 11 septembre 2001 où les Etats-Unis ne furent pas en mesure de prévenir l’attaque, les guerres qui s’ensuivirent à l’initiative de l’Amérique et l’offensive de l’armée israélienne contre le Hezbollah, en juillet 2006, conduisirent à s’interroger sur le bien-fondé d’une doctrine où l’avantage technologique constituait un absolu.

Comme l’indique le Général Vincent Desportes, la RMA, devenue Transformation, à l’initiative de Donald Rumsfeld, avait, au début du mandat de Georges Bush, « généré l’idée d’une nouvelle superpuissance invulnérable ». Candidat, le futur Président était animé par une pensée simple, « dédaigneuse de l’aspect fondamentalement dialectique de la guerre », selon laquelle « la meilleure façon de maintenir la paix est de redéfinir la guerre selon nos propres termes ». Fondant leurs préceptes sur les repères les plus immédiats ou les plus propres à servir leur démonstration, la chute de l’Union Soviétique et la guerre du Golfe de 1991, les promoteurs de la RMA ignorèrent au moins deux échecs, au Vietnam, encore proche, et en Somalie, concomitant à la réflexion. Si ces deux conflits n’avaient pas de caractère anachronique au regard du contexte géopolitique du début du millénaire et aux rapports de puissance, Donald Rumsfeld, redevenu le responsable du Pentagone (16), avait, lui, pour objectif de préparer l’armée américaine à affronter « le prochain compétiteur (17)» en l’occurrence la Chine.

Dans la réalité du moment, cette armée américaine fut successivement engagée en Afghanistan puis en Irak où l’évolution des opérations mit à mal les principes de la Transformation, héritière de la RMA. Ces principes étaient censés avoir leur pleine application lors de la campagne menée contre l’Irak (18).

Si les modalités en furent différentes, la première phase des deux conflits, conventionnelle, a abouti, de manière rapide, à la chute des pouvoirs politiques en place (19) Ces « victoires », loin d’être l’élément fondateur d’un nouvel équilibre politique, démocratique, dans des pays intérieurement pacifiés, ne s’avérèrent qu’une illusion. L’Irak comme l’Afghanistan basculèrent dans le type d’affrontement qualifié d’asymétrique, caractérisé par la guérilla et le terrorisme.

A suivre : La guerre au XXIe siècle (2/2)

Texte intégral en PDF

Michel Leblay
14/03/012

Notes de l’auteur :

(1) Les armées servent, d’abord, à faire la guerre. Défense et Sécurité Internationale n° 75 – Novembre 2011.
(2) Hervé Coutau-Bégarie : Traité de Stratégie – 2ème édition Economica.
(3) La Révolution dans les affaires militaires – Chapitre III – Economica.
(4) S.V. Rasmussen - La Révolution dans les affaires militaires – Chapitre III – Economica.
(5) La « Révolution dans les affaires militaires » : paradigmes stratégiques, limites et illusionsPhilippe Braillard et Gianluca Maspoli
(6) Idem note 5.
(7)
Voir Mutations Technologiques et transformations militaires : que reste-t-il du discours de la RMA ? Alain De Neve
(8) Voir définition http://www.linternaute.com/dictionnaire
(9) John Warden, colonel au sein de l’US Air Force a développé sa théorie à la suite de la guerre du Golfe de 1991 (« Desert Storm ») – L’adversaire est un système généralement composé de cinq cercles concentriques, qualifiés de l’extérieur vers l’intérieur : 5ème cercle – domaine des forces armées ; 4ème cercle – formé de civils ; 3ème cercle – les infrastructures ; 2ème cercle – les communications ; 1er cercle – le pouvoir politique (M. V. Rasmussen – La Révolution dans les affaires militaires Economica)
(10) Philippe Braillard et Gianluca Maspoli : La « Révolution dans les affaires militaires » - Paradigmes stratégiques, limites et illusions
(11) Lieutenant Iode De Angelis – Un historique du concept « conflits asymétriques 
(12) Idem note 11.
(13) La Révolution dans les affaires militaires et la « course aux capacités » - Saïda Bédar
(14) Guerre asymétrique d’Afghanistan : vers un échec inéluctable  - Chef de bataillon Cyrille Caron – 
(15) La Guerre Probable – Général Vincent Desportes – Economica.
(16) Donald Rumsfeld avait exercé cette fonction de 1974 à 1976 sous la présidence de Gérald Ford.
(17) Quel héritage pour l’armée américaine Jean Loup Samaan
(18) Concernant l’Afghanistan, les hostilités débutèrent moins de neuf mois après la prise de fonction du Secrétaire d’Etat à la défense et l’action de la CIA précéda celle de l’armée Américaine « en prenant l’initiative sur le terrain avec l’Alliance du Nord » (voir « Guerre asymétrique d’Afghanistan : vers un échec inéluctable » - Chef de bataillon Cyrille Caron .
(19) En Afghanistan (octobre-novembre 2001) une campagne aérienne précéda l’intervention au sol des troupes américaines et britanniques, en nombre limité, une force locale l’Alliance du Nord contribuant efficacement à la chute du régime taliban. Sur le théâtre irakien (mars-avril 2003) plusieurs divisions de l’armée de terre Américaine et du corps des Marines et une division blindée Britannique furent engagées dès le début des opérations dans une manœuvre d’envergure conduisant à la prise de Bagdad le 9 avril 2003 après dix neuf jours de combat.

Correspondance Polémia – 19/03/2012

Image : La guerre en Afghanistan

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