Lettre aux pessimistes qui ont tort de le rester

vendredi 21 octobre 2011

Vous êtes pessimiste, vous qui lisez ces lignes. On le sait. Comment ne pas l’être de nos jours ? Le spectacle de la rue et de l’actualité n’est-il pas affligeant ? Partout s’étalent les signes de la décadence occidentale et il faudrait être aveugle pour ne pas les voir. Mais si vous lisez ces lignes c’est justement que vous n’êtes déjà plus aveuglé : vous avez donc de grandes chances d’être découragé. Pourtant, si vous êtes découragé ou fatigué, vous auriez tort de le rester. Michel Geoffroy poursuit le débat avec Myriam Picard… (*)

Polémia

La lucidité retrouvée

D’abord, le fait d’être pessimiste est un très bon signe : celui d’une lucidité retrouvée. Car effectivement notre civilisation traverse une grave crise et le bon diagnostic est une étape nécessaire à sa guérison. Il n’y a que Nicolas Sarkozy pour déclarer que « le monde change et en bien » (réunion du groupe des amis de la Libye le 30/09/2011). L’oligarchie occidentale trouve, en effet, que tout va très bien pour elle : les profits augmentent, l’OTAN fait régner la démocratie à coups de bombes, la « gouvernance mondiale » progresse.

Mais vous, Européen de souche, vous voyez désormais autre chose : l’islamisation, l’africanisation de l’Europe, le chômage, la dégradation de l’enseignement et de la culture, la montée de l’insécurité et de la violence, l’impuissance des gouvernements à maîtriser l’économie mondiale, les juges partiaux et la réduction de vos libertés.

Vous commencez donc à regarder d’un autre œil tous ceux que l’oligarchie a diabolisés. Vous vous demandez si ceux que l’on nomme dans les médias les « populistes », « l’extrême droite » ou les « indignés » n’auraient peut être pas raison.

La révolte qui vient

Pessimiste, vous ne devez pas oublier aussi que vous êtes de plus en plus nombreux. Tous les sondages le montrent. Cela signifie que le pessimisme devient en réalité une force politique montante en Occident. Car c’est la première expression de la révolte des Européens de souche. De la révolte qui vient.

Jusqu’à présent vous étiez politiquement suspect. L’oligarchie se moquait du « déclinisme » comme d’une maladie « d’extrême droite ». Ne vous menait-elle pas vers un avenir radieux ? Vers un monde unifié et métissé que seuls les réacs pouvaient craindre ? Pessimiste, vous pouviez vous croire isolé et honteux car dépassé par le sens de l’histoire.

Mais aujourd’hui c’est justement l’histoire qui vous donne raison. Qui montre que l’immigration n’est pas une chance, ni à Beyrouth, ni à Villiers-le-Bel ni à Londres. Que le mondialisme et la suppression des protections aux frontières riment avec désindustrialisation, chômage, insécurité et inégalités sociales. Que le laxisme moral débouche sur la corruption, la violence et l’inculture. Vous découvrez peu à peu que vous aviez raison. Peut-être trop tôt, mais raison quand même.

L’identité retrouvée des Européens de race blanche, de racines grecques, romaines, germaniques et celtes, et de religion chrétienne

L’Europe, la belle endormie, s’éveille progressivement à la conscience de son être, au grand dam de l’oligarchie qui pressent déjà la suite avec inquiétude.

Car l’Europe était en dormition depuis la fin de la seconde guerre mondiale, soumise aux conquérants-libérateurs. Nous, Européens, avions oublié qui nous étions. Nous nous croyions américains protestants à l’Ouest ou soviétiques à l’Est.

Mais dans nos villes transformées en caravansérails et à l’ombre des mosquées, nous redécouvrons tout à coup que nous sommes en réalité des Européens de race blanche, de racines grecques, romaines, germaniques et celtes, et de religion chrétienne (Charles De Gaulle).

C’est une très bonne nouvelle ! Le péché du pessimisme est le découragement

Le pessimisme est dangereux quand il débouche sur le découragement. Il sert alors d’ailleurs parfaitement l’intérêt de l’oligarchie qui ne rêve que de sujets soumis, de téléspectateurs passifs et de consommateurs drogués, qui ne menaceront pas son pouvoir : au contraire, ils le renforceront. Mais le pessimisme est positif quand il débouche sur l’action, c'est-à-dire sur la volonté de changer l’état des choses. Or c’est bien ce qui se passe de nos jours.

Pessimiste, vous nous dites que la tâche est tellement immense qu’on n’y arrivera pas. Que les Français ne veulent plus travailler, que beaucoup d’immigrés ne repartiront pas, que le monde deviendra chinois et tout à l’avenant.

Le péché du pessimisme est le découragement. Mais ce n’est pas conforme au génie européen, c'est-à-dire à votre vraie nature.

Rappelez-vous !

Les 300 Spartiates de Léonidas n’étaient-ils pas découragés de se compter si peu nombreux face aux hordes perses ? Les conquistadors n’ont-ils pas douté devant la lagune de Mexico ? Les marins de Lépante n’ont-ils pas frémi devant la flotte turque innombrable ? Les combattants exténués de la Marne croyaient-ils vraiment battre les armées du Kaiser ? Et pourtant tous ont gagné face à l’improbable, face au nombre, face à la masse, face aux règles.

Vous nous rétorquez que ce n’étaient pas les mêmes hommes : qu’ils n’étaient pas corrompus par le confort, par la télévision ou la société marchande et qu’ils croyaient encore dans les dieux et non dans les droits de l’hominien.

C’est vrai dans l’instant mais faux devant l’histoire.

L’identité est plus forte que l’idéologie ou la police : le mondialisme mourra pour les mêmes raisons que le communisme.

D’abord, le monde va justement devenir de moins en moins confortable pour vous. Cela va changer les choses. Ensuite, l’exemple du communisme russe nous montre que l’identité est plus forte que l’idéologie ou la police. Les peuples ont survécu au laminoir communiste. Ils ont triomphé dans la durée.

Pessimiste, vous avez la mémoire courte : vous avez oublié que le communisme jadis si puissant et si redouté, notamment par d’autres pessimistes avant vous, est finalement mort. Qui le croyait en 1980 ? Le mondialisme mourra à son tour et pour les mêmes raisons, soyez-en assuré.

Nouvelles élites, nouveaux héros

Tout est à refonder, c’est vrai, pour remettre notre monde d’aplomb. Il faudra de la sueur, des larmes et sans doute aussi du sang pour le faire.

Mais n’est-ce pas une chance, justement, de vivre dans une telle époque ? Vous vous réveillez dans les ruines ? Ce sera donc plus rapide pour reconstruire dessus ! Car le réveil des Européens signifiera aussi que de nouvelles élites, de nouveaux héros, vont réapparaître.

Ils sont déjà autour de vous mais vous ne les voyez pas encore. Car dans la période froide que nous avons connue, il n’y avait pas de vraies élites, mais seulement une oligarchie qui ne prenait aucun risque sinon d’empocher les bénéfices. Mais maintenant que nous entrons dans une période chaude, puisque l’Europe est de nouveau confrontée aux risques de l’histoire, de vraies élites succéderont à cette oligarchie corrompue. Cela s’est toujours passé ainsi dans l’histoire.
Ce qui signifie que ce qui vous paraît impossible aujourd’hui deviendra possible bientôt.

Vous pouvez à tout instant agir contre le Système

Vous vous sentez seul parfois. Mais avez-vous oublié que ce sont les minorités qui font l’histoire ? Relisez donc l’histoire des Européens, vos ancêtres !

Et pourquoi donc, en outre, en admettant que vous soyez seul, ne pourriez-vous pas agir quand même ? Car c’est dans l’action que vous découvrirez que vous êtes plus nombreux que vous ne le pensiez et que vous avez le pouvoir de faire bouger, à votre tour, les choses.

Eteignez donc vos télévisions et vos radios, ne lisez pas les journaux gratuits et réinformez vous sur Internet ! Lisez des livres au lieu de faire votre sudoku matinal ! Arrêtez de tripoter votre portable à tout bout de champ et regardez le monde autour de vous ! Abandonnez le coca-cola et le jean : mangez européen et habillez-vous correctement. Les filles, portez des robes et des jupes ! Achetez français et européen ! Aidez vos compatriotes dans le besoin, pas les Somaliens ! Vous pouvez à tout instant agir contre le Système.

L’histoire, ce cimetière d’oligarchies mortes

L’oligarchie vous semble omnipotente, cachée derrière son mur d’argent, ses écrans de télévision et sa police. Mais l’histoire est un cimetière d’oligarchies mortes. Celle-ci les rejoindra bientôt.

Regardez-les : sur leurs visages maquillés se lit déjà l’ombre de la panique. Car les maîtres de l’économie et du profit ne savent plus comment résoudre la crise financière : leur « expertise » a fait long feu. On croit de moins en moins à leurs bobards médiatiques. La parole se libère progressivement du carcan du politiquement correct.

Les digues du Système sont submergées les unes après les autres. Le reste suivra bientôt.

Plusieurs grands penseurs européens, ceux qu’on n’enseigne plus dans les écoles, l’avaient prophétisé : l’Europe se redressera au bord du gouffre. Nous y sommes !

Michel Geoffroy
20/10/2011

(*) Voir et lire dans l'ordre :

a) Lettre aux enfants européens (nés en 2011) : devenez des hommes
b)
Lettre ouverte à Michel Geoffroy sur une génération inutile

Correspondance Polémia – 21/10/2011

Image : l’Europe la belle endormie

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