L'idéocratie ou la préparation au mondialisme financier - Le battement de l'aile du papillon

dimanche 20 février 2011

« Les Français issus de l'immigration sont plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes… C'est un fait ».

Cette phrase prononcée par Eric Zemmour devant les caméras provoque un tollé prévisible.

La marée bien pensante habituelle se soulève en tsunami; Google tremblote sous les réactions outragées des humanistes autoproclamés. La fièvre aurait dû s’arrêter là, selon la nature des symptômes habituels de notre société qui réagit plus qu’elle ne réfléchit. Nous sommes accoutumés aux sorties des gardiens de la pensée unique qui envahissent la scène et tapent sur le premier qui sort des clous. En dehors de leurs matraques, ils possèdent une autre arme : le bruit.

Nous naviguons déjà dans un brouhaha constant qui ronge nos neurones, mais lorsque celui-ci se transforme en tapage, la concentration s’échappe, le bourrage de crâne peut commencer…

Croyez-vous que les publicistes persisteraient à répéter leurs âneries sur les ondes depuis des décennies si cette méthode du martelage imbécile n’avait pas récolté des fruits sonnants, trébuchants et cotés en bourse ? La contre publicité faite à Eric Zemmour suit absolument la même méthode. C’est curieusement affligeant de constater que l’on manipule les idées comme l’on vend des lessives.

Les défenseurs d’Eric Zemmour se sont mobilisés en contre tsunami, mais dans la caisse de résonnance des « buzz » et « zapping » en tout genre, nous remarquons que les réactions négatives sont plus de l’ordre du réflexe que de la réflexion. En effet, en dehors des critiques adressées à l’homme Eric Zemmour et des pronostics imaginaires sur les effets possibles de sa déclaration, il y eu peu ou pas de retour aux questions de fond soulevées par le constat d’Eric Zemmour.

Tuer le papillon à l’aide d’un canon

Malgré les plateaux de télévision, les radios et Internet, il a fallu sortir la grosse artillerie judiciaire face aux propos d’un homme qui a eu le seul tort de dire la vérité que tout le monde connait.

La démarche judiciaire qui doit s’effectuer dans un souci constant d’objectivité, navigue là dans un contexte idéologique tel, qu’elle apparaît au public comme un événement médiatique parmi d’autres. Ne prenons-nous pas ici, et encore une fois, le risque de désacraliser la justice en la mettant au service de l’usine médiatique qui fonctionne à rebours du processus judiciaire ? En effet, cela ne gène pas certaines presses d’insinuer et parfois d’imposer la culpabilité d’un individu sans travail de recherche réel ni présentation de preuves.

« L’affaire Zemmour » symbolise trois graves et dangereuses attitudes de notre société :

  • – La force manipulatrice de la plus part des médias qui ne savent guère mettre en place des débats où puissent s’exprimer des idées argumentées. Elles alimentent ainsi l’opinion au détriment de la réflexion et transforment en « clichés » des questions fondamentales. Certains médias exacerbent des réactions pavloviennes en jouant sur un affectif (on aime ou on n’aime pas Eric Zemmour) qui n’a pas lieu d’être.
  • – Il est fréquent de rencontrer des individus qui vont jusqu’à le haïr, nous touchons là un autre danger, celui de déstabiliser un être humain et sa famille. Notons que ces propos haineux viennent principalement des bienpensants de gauche si attachés au respect de la personne.
  • – Enfin, et c’est peut-être le plus dramatique, une telle attitude prouve l’immaturité de notre société et nous force au pessimisme en ce qui concerne la progression monstrueuse du mondialisme qui avance là ses pions sous les sourires angéliques des défenseurs utopiques du multiculturalisme.

Le multiculturalisme angélique

Le multiculturalisme angélique n’est pas d’actualité, l’espéranto n’est pas approprié aux échanges commerciaux et le mondialisme financier bourgeonne.

Le multiculturalisme ne peut exister que lorsqu’il y a des cultures épanouies et fortes en présence. Que se passe-t-il réellement en France ? Depuis des décennies, la France s’auto-flagelle et considère son histoire comme une succession d’atrocités où elle se donne les mauvais rôles d’affreux colonisateurs, de vichystes vendus à l’Allemagne nazie, d’abominables esclavagistes, d’inquisiteurs monstrueux…. On se gifle en détruisant le patrimoine et en ouvrant Versailles et d’autres lieux porteurs d’histoire,…aux mangas et aux…langoustes plastifiées. Les programmes scolaires s’allègent des pages consacrées à Louis XIV et à Napoléon. La liste est longue des symptômes du malaise français.

Pour s’intégrer, mieux s’assimiler à une nation, il faut que cette nation s’estime, s’aime, vive ses valeurs naturellement au quotidien et possède une connaissance de son histoire relativement préservée du prisme idéologique.

Intégration et assimilation sont-elles condamnées ? 

C’est loin d’être le cas et les immigrés d’origine africaine qui arrivent, porteurs de leurs propres problèmes identitaires et culturels massifs, ne trouvent pas dans cette France aux valeurs qui s’effritent les ingrédients nécessaires à leur assimilation. Certains d’entre eux haïssent la France qui ne les rassure pas. Au plan culturel, les discours négatifs sur la France confortent leur absence de désir et d’effort d’intégration. Au niveau matériel, la douce France s’annonce moins généreuse maintenant que l’on tente enfin de réduire nos dettes abyssales.

De plus en plus de personnes d’origine africaine conservent en bandoulière leur appartenance ethnique. La télé satellite leur permet de garder leurs oreilles aux pays et le coran comme code civil dans cette France qui revendique la laïcité.

Comment ne pas réagir à cette indifférenciation que l’on nous impose qui prolifère et défait progressivement les liens qui nous attachent à notre passé, à notre histoire, à notre nature même d’êtres pensants, portés à la réflexion existentielle, à la recherche religieuse et au langage symbolique qui nous différencie de l’animal ?

En homme, certain de sa toute puissance acquise par son contrôle sur la matière et le développement de sa technique, le citoyen du XXIe siècle se permet d’ébranler l’essence même de son humanité.

En premier lieu, en cherchant à contrôler, ce qui est par nature, incontrôlable, le destin : la puissance de la vie et de la mort. Puissance mystérieuse qui lie l’homme au cosmos et aux dimensions ontologiques de son existence.

Les fondations de la société sont rongées. La force symbolique du mariage tombe en décrépitude sous l’effet de l’indifférenciation progressive des sexes. Pourtant, les complémentarités fondamentales entre l’homme et la femme sont le nœud de l’harmonie du monde.

L’indifférenciation des niveaux

L’indifférenciation des niveaux d’expérience, de connaissance et de savoir mène au culte des enfants rois ou encore à celui des vedettes milliardaires du showbiz ou du sport. Leur bel équipage médiatique tente les politiques qui, à la recherche de cette lumière glauque, se transforment en peoples. Des milieux, profondément différents par leur nature et leur fonction, se confondent donc ainsi et ce mélange incessant renforce l’absence actuelle de valeurs et de sens.

Cette indifférenciation nous rappelle celle du début, de la soupe primitive avant l’apparition du coacervat, premier organisme qui progressera sur l’échelle de la vie en se différenciant. Cette étape de « soupe floue », où les ingrédients n’ont pas de contour et de forme, semble nécessaire à l’apparition d’une vie organisée. Sommes-nous les témoins de la création d’un nouveau monde, que l’homme, armé de sa technique et de sa passion pour le contrôle, cherche à détacher de la nature et de l’univers pour enfin « le gérer » entièrement ?

Ceci, à l’image de la morale que l’on a déshabillée de ses liens au Divin pour en extirper une nouvelle version de « l’éthique » qui n’est plus le synonyme grecque de l’ancienne morale mais un simple code social.

L’homme occidental du XXIe siècle a force de vouloir se détacher de ses anciens liens religieux et existentiels tombe dans une très grande solitude. Il se rattache donc, convulsivement, à ces codes sociaux nés de son idéologie de parfait citoyen.

Idéologie sociale

On fait des lois, on érige des associations de veille qui réagissent d’une façon épidermique à ce qu’elles considèrent être une violation de leur idéocratie. Ce sont les inquisiteurs des temps nouveaux. Au demeurant, ils s’avèrent plus intolérants encore que les accusateur de Galilée. Celui-ci, en effet, luttait contre une illusion trompeuse alors qu’Eric Zemmour dit une vérité qui est tout à fait vérifiable en dehors des œillères de ses détracteurs portés à l’illusionnisme.

Chacun sait qu’une erreur est plus facilement décelable qu’une illusion qui persiste même si le raisonnement nous prouve sa nature trompeuse. Dans « l’affaire Galilée », c’est l’idéologie religieuse qui impose à tort une illusion comme vraie. Dans le cas d’Eric Zemmour, l’idéologie est portée par les enfants de Descartes qui revendiquent, haut et fort, leur détachement au religieux. Ce qui tend à prouver que l’idéologie ancienne s’est transformée en idéocratie sociale, « citoyenne » et très peu concernée par la destinée eschatologique des hommes devenus des usagés.

La consommation devient règle commune

Dans une telle situation, le point de convergence le plus facile, où beaucoup se retrouvent dans l’horizontalité, est la consommation et l’accumulation de biens. De plus, cette nécessaire acquisition, cet enrichissement strictement matériel est fléché sans cesse par des slogans ou événements publicitaires qui s’érigent comme les nouveaux repères dérisoires d’une société qui, ne sachant plus être, cherche à posséder et à avoir. Ce qui donne au bien matériel une valeur faussement existentielle qui pousse dans certains cas au vol, au malaise et à la violence.

Les immigrés souffrant du manque d’intégration tombent, forcément, plus facilement dans cette recherche d’identité par voie de délinquance. Ne pas le reconnaître ou refuser cette évidence est un crime de l’intelligence. C’est de la « non assistance à des populations en danger ». C’est d’un défaitisme total en ce qui concerne les possibilités d’amélioration en amont de cette situation explosive.

Le racisme est un triste symptôme du problème, il est vécu au quotidien dans les cités, c’est cela qu’Eric Zemmour analyse dans une démarche sociologique où le racisme, comme tout autre affect, n’a pas sa place.

Dénoncer la « bien-pensante »

Il est temps de dénoncer le poids de cette « bien-pensance » qui nous empêche de bien penser et de nous retrouver pour continuer l’histoire de France et non pas la briser aux pieds du mondialisme. Il y a un fort désir d’extirper les notions de racine de culture, d’histoire qui différencient les hommes.

Ce nouveau monde doit être plat et facile à gérer par les organisateurs de l’ordre éthique qui défendent les intérêts des grands groupes financiers mondiaux afin qu’ils puissent trouver un monde transformé à l’identique et atone aux quatre coins du globe où étendre leurs tentacules gémellaires.

C’est pourquoi l’idéocratie du multiculturalisme sert (consciemment ou non ?) l’instauration d’un capitalisme mondialisé sans âme.

Il faut soutenir, sans faillir, Eric Zemmour pour la pertinence de ses analyses et le courage qu’il met à les expliquer au grand public.

Ils sont si nombreux dans le paysage audio-visuel français à endormir leur public dans les divertissements affligeants ou à nous hypnotiser par des visions angéliques, ou encore à nous tétaniser par des images dramatiques. « L’affaire Zemmour » est très importante il faut la suivre avec le plus grands sérieux.

La condamnation d’Eric Zemmour, même symbolique, est d’une gravité extrême. Elle confirme l’accentuation de la désinformation qui cherche à nous rendre idiots. Afin d’évaluer les effets de cette désinformation quotidienne, rappelez-vous que Galilée n’a pas fait une journée de prison.

Laurence Maugest
25/01/2011

Correspondance Polémia – 20/02/2011

Image : Eric Zemmour

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