Immigration : la désinformation par omission et intimidation

samedi 18 décembre 2010

Depuis des décennies, grande presse et pouvoirs publics ont tenté de camoufler les conséquences de l’immigration sous une avalanche d’euphémismes : les zones de non-droit (ou, de plus en plus souvent, de droit islamique) sont devenues des « quartiers défavorisés » et leurs éléments les plus turbulents sont qualifiés de « jeunes », d’«individus », voire de « sauvageons » — par Jean-Pierre Chevènement qui, ministre de l’intérieur, minimisait ainsi les insupportables méfaits des voyous exotiques. Comme on n’arrête pas le progrès, c’est à l’omission pure et simple de faits pourtant essentiels et au chantage que recourent maintenant les organes de presse et les lobbies qui font l’opinion.

C’est le 13 décembre que s’est ouvert devant les assises de Pontoise le procès du meurtrier présumé de l’étudiante Anne-Lorraine Schmitt, saignée à blanc dans le RER D en novembre 2007 par un récidiviste qui avait tenté de la violer et qui, furieux de sa résistance, la larda de quelque trente-quatre coups de couteau. Consacrant la veille une demi-page à ce drame, le Journal du Dimanche précisait bien le nom de l’assassin, Thierry Deve-Oglou, mais sans jamais préciser qu’il était d’origine turque.

Cachez ces Roms que nous ne saurions voir

Une semaine plus tôt, la même publication avait évoqué avec la même exquise discrétion deux faits divers ayant défrayé la chronique la semaine précédente : d’une part l’arrestation de l’adolescente ayant visité l’appartement de Ségolène Royal (qui avait aussitôt présenté cette tentative de cambriolage comme une manœuvre d’intimidation politique : « Ils veulent me faire peur, mais ça ne marchera pas ») ; d’autre part le démantèlement d’un gigantesque réseau d’une centaine de mineures pickpockets et prostituées réduites en esclavage par le clan Hamidovic, dont le « patriarche » et ses deux fils ont été mis en examen pour « association de malfaiteurs, vols en bande organisée et recel, traite d'être humains en bande organisée sur mineures avec actes de tortures et de barbarie, viols sur mineures ».

La voleuse de Ségolène, déjà arrêtée à quatre reprise du même chef en dépit de son jeune âge, 14 ans (ce qui ne l’empêche pas d’être enceinte), était présentée comme « serbe ». Quant au clan Hamidovic, musulman comme son patronyme l’indique, il était catalogué « bosniaque ». Dans les deux cas, il s’agissait en réalité de Tsiganes, mais il ne fallait pas compter sur le Journal du Dimanche pour en informer ses lecteurs.

Mais la presse, il est vrai, est à bonne école. Commentant le 4 décembre la « structure complètement moyenâgeuse » mise au point par les Hamidovic qui, après les avoir soumises à une « formation au vol », fixaient à leurs petites esclaves des « objectifs chiffrés d'au moins 300 euros dérobés par jour, avec châtiment à la clé en cas d'échec » — d’où un « chiffre d’affaires de quatre millions d'euros par an » pour ce réseau sévissant en France depuis deux ans, le procureur de Paris Jean-Claude Marin tranchait : « "Nous n'avons pas à dire que ce sont des Roms ou pas, ce n'est pas notre problème." »

Le chantage paie

Mais c’est justement le problème ! De toute première importance et sur lequel le chef de l’Etat en personne s’était très fermement exprimé le 21 juillet dernier après les violentes émeutes provoquées dans la région de Saint-Aignan par la mort d’un jeune Tsigane abattu alors qu’il fuyait un contrôle de gendarmerie. « Les événements survenus dans le Loir-et-Cher soulignent les problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms », avait alors déclaré Nicolas Sarkozy. Et d’ajouter : « Je tiendrai une réunion à ce sujet le 28 juillet. Cette réunion fera le point de la situation de tous les départements et décidera les expulsions de tous les campements en situation irrégulière… Le gouvernement mène une lutte implacable contre la criminalité. C'est une véritable guerre que nous allons livrer aux trafiquants et aux délinquants. L'autorité de la loi doit être respectée sur l'ensemble du territoire national. »

Fort bien dit, mais fort mal fait. Le directeur de cabinet du ministre de l'intérieur, Michel Bart, ayant adressé le 5 août aux préfets une circulaire leur demandant explicitement le démantèlement des camps illicites de Roms, les associations dites humanitaires se déchainaient et, le 20 septembre, le CRAN poursuivait le haut fonctionnaire pour « incitation à la haine raciale ». Soit dit en passant, on peut se demander en quoi le sort des « fils du vent » concerne le CRAN, Conseil Représentatif des Associations Noires, mais on sait depuis longtemps que les « organisations représentatives » pratiquent avec maestria le mélange des genres. La très sioniste LICRA a ainsi pour habitude de se porter au secours des musulmans prétendument discriminés, le MRAP présidé par M. Mouloud Aounit ne manque jamais de se porter civile contre les révisionnistes réels ou supposés, etc.

Le CRAN ayant donc menacé M. Bart des foudres de la loi Gayssot, son président Patrick Lozès, pharmacien béninois membre du MoDem bayrouiste, obtenait le 15 novembre deux courriers de plates excuses. « L'un de M. Bart : « A titre personnel, il nous a fait part de ses regrets et de la sincérité de ses sentiments antiracistes ». L'autre, signé du ministre de l'intérieur, Brice Hortefeux, « qui s'engageait à la création d'un Observatoire sur le racisme», confiait ainsi au Monde Me Francis Terquem, conseil du CRAN. Lequel, devant la reculade gouvernementale, acceptait de retirer sa plainte car, expliquait noblement son président, « dès lors que quelqu'un tend la main, on n'a pas le droit de faire attendre les populations victimes de racisme ».

M. Lozès a en effet tout lieu de se réjouir puisque, comme l’écrivait Le Monde du 11 décembre, « en échange de l'abandon des poursuites du CRAN, la France aura donc, dès le mois de mars 2011, un tout neuf Observatoire du racisme », un de plus, qui « s'inscrira dans le vaste “plan national contre le racisme” qui sera lancé au printemps. Et qui M. Hortefeux nommera-t-il à sa tête avec la bénédiction du terrible M. Sarkozy, l’homme qui terrorise les racailles et ? Le Monde croit le savoir : « Normalement, le président du CRAN devrait en être l'heureux président. »

Qui a dit que le crime ne paie pas ? En tout cas le chantage, lui, rapporte pas mal de dividendes.

Quant à la « guerre » déclarée par le président de la République contre la criminalité étrangère qui empoisonne (et trop souvent abrège) la vie de nos compatriotes, elle est vouée à l’échec dès lors qu’il est interdit de désigner l’ennemi, qu’il s’appelle Hamidovic ou Deve-Oglou, et de mentionner son origine qui peut pourtant apporter un éclairage sur des errements et qui surtout relève de la simple et loyale information.

Florent Dunois
12/12/2010

Note : (1) Ayant violé une première jeune femme le 25 janvier 1995, sur la même ligne de RER, il fut condamné le 14 février 1996 à trois ans ferme mais remis en liberté dès le 13 février 1997. Encore une tragique bavure judiciaire.

Correspondance Polémia : 18/12/2010

Image : Désinformation

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