Apéro-saucisson : Polémia fait le point sur le phénomène halal

jeudi 17 juin 2010

En interdisant l’organisation d’un apéro-saucisson dans le quartier de la Goutte d’Or, le 18 juin 2010, les autorités ont reconnu que certains quartiers de Paris étaient concédés à l’islam ; et que les Français ne pouvaient plus consommer partout en France leurs mets et leurs boissons traditionnels.

Mais dans le même temps l’halalisation de la nourriture se poursuit à l’insu des consommateurs. Aujourd’hui, chaque Français mange halal sans le vouloir et souvent sans le savoir :

  • – en prenant ses repas dans des structures collectives soumises à l’islamisation;
  • – en achetant des plats cuisinés dont les composants sont certifiés halal;
  • – en achetant des arrière-trains de bœufs tués pour vendre leur train avant sur le marché halal;
  • – en achetant des moutons presque tous tués dans les conditions halal (égorgement sans   étourdissement préalable);
  • – en achetant des viandes issues d’animaux tués sur des chaînes halal mais dont les  morceaux sont ensuite distribués dans le commerce général.

Puisé aux meilleures sources, ce dossier de Polémia fait le point sur les filières de production et de distribution (notamment de grande distribution) des produits halal. Ils donnent des pistes pour éviter de manger halal à son insu : se méfier des plats cuisinés ; se méfier des grandes surfaces commerciales ; se méfier des produits Bigard et Charal ; se méfier des produits provenant de certains abattoirs.

Polémia

Dossier

Le phénomène halal : une montée en puissance progressive

Il y a trente ans, un fabricant français invente le premier piège rituel ou comment tuer industriellement les bovins en respectant le rituel halal ou casher.

Ce marché, jusqu’ici compliqué à traiter avec des inspecteurs tatillons et sans aucune expérience industrielle, n’intéressait alors personne ; aucun industriel ne voulait s’encombrer de cette contrainte. Aujourd’hui, ce marché est le plus profitable pour les industriels : il représente jusqu’à 20% du volume chez certains acteurs.

C’est d’abord devenu UN MARCHÉ, de 200 à 500 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec un potentiel de 5 milliards d’euros. Autant dire que les acteurs se bagarrent et commencent à s’organiser.

La viande n’est pas la seule concernée : tous les plats cuisinés et ingrédients le sont aussi. La première publicité à la télévision est arrivée sur l’une des grandes chaînes publiques.

Même des non-musulmans ou des non-juifs se plaisent à choisir cette nourriture en lui prêtant des qualités supérieures à la moyenne.

Qu’en est-il vraiment ?

Le phénomène halal : les circuits de production

• Artisanaux : Longtemps les principaux pourvoyeurs de viance halal, en tout irrespect des règles d’abattage, d’approvisionnement et d’hygiène.

• Industriels : Maintenant très attirés par ce marché. Certains volaillers, comme Doux, avaient dans les années 1980 fondé leur réussite sur ce marché à l’export, largement subventionné par l’Etat.
Et parmi les principaux industriels :

  1. – le groupe Bigard-Socopa-Charal : Charal Metz, spécialisé en halal, ainsi que Bigard Quimperlé (Finistère) et Socopa Cherré (Sarthe) (abattoirs) ;
  2. – le 2e groupe le plus concerné est Terrena : Sté Elivia à Villers-Bocage (Calvados), spécialisé, avec 25% des 2.500 bovins abattus par semaine qui sont halal (abattoir) ;
  3. – LDC réserve une usine en extension pour les produits halal : Celvia à St-Jean-de-Brevelay (Morbihan) (transformation de volaille) ;
  4. – Délice Mondial ne produit que du halal à Plouay (Morbihan) (transformation de volaille).

Tous veulent s’y mettre, même les petits.

Le phénomène halal : Les circuits de distribution

Plus de 40 sociétés de distribution se partagent en France ce marché ; toutes sont agréées par l’une des 3 grandes mosquées : Paris, Evry ou Lyon.

Certains agréments sont maintenant contestés, la concurrence est rude entre les mosquées : certains des inspecteurs et sociétés, travaillant en parfaite collaboration depuis des décennies en Bretagne, se font littéralement agresser par les représentants des mosquées qui les traitent de mauvais musulmans ! Il faut voir là un essai de prise de contrôle du « business »…

Ce sont ces sociétés à qui le musulman ou le juif pieux doivent acheter les produits, avec le certificat et le cachet, à l’image du cachet de conformité européen.

Ce sont ces sociétés qui prélèvent une taxe pour rémunérer la mosquée ou le consistoire. Toute transaction doit faire l’objet d’un prélèvement.

Sur la fabrication elle-même, il n’y a pas de différence notable avec les autres fabrications : traçabilité parfaite, pas de mélange avec du non halal, pas d’ingrédients ni de trace d’ingrédients non halal. Comme pour le bio ou les produits sans allergènes.

Le phénomène halal : l’horreur de l’abattage

L’horreur : le procédé est horrible, inhumain et sans fondement solide. La bête est saignée sans aucune anesthésie préalable, ce qui va contre toutes les lois, la tradition et le bon sens.

La bête stresse évidemment, avant même d’arriver dans le box d’abattage et pendant son agonie. Conséquence : des pétéchies ou purpuras, qui sont des hématomes dans les muscles du dos et qui nuisent à la qualité. Néanmoins, normalement, la viande n’a pas le temps de prendre de l’acidité…

La cadence des chaînes est beaucoup plus faible.

Brigitte Bardot se bat courageusement depuis des années contre ces atrocités, sans d’autre succès que la promesse, non tenue, des autorités françaises d’intervenir. Intervention aussi de Brigitte Bardot auprès du PDG de Quick, avec succès, pour stopper la promotion du halal.

La loi et les dérogations

Réglementairement l’abattage doit être précédé par l’étourdissement de l’animal.

Les procédés autorisés pour l'étourdissement des animaux sont les suivants :

  1.  Pistolet à tige perforante ; 
  2.  Percussion ;
  3.  Electronarcose ;
  4.  Exposition au dioxyde de carbone ; 
  5.  …

L'immobilisation des animaux doit satisfaire aux dispositions énoncées en annexe d’un arrêté ministériel. Dans le cas de l'abattage rituel, l'immobilisation des animaux des espèces bovine, ovine et caprine doit être assurée au moyen d'un procédé mécanique appliqué préalablement à l'abattage et maintenu jusqu'à la fin de la saignée.

La dérogation de l’abattage rituel est bien prévue dans la loi française. Au nom de l’islam ou du judaïsme des animaux sont tués dans les pires souffrances.

Le phénomène halal (ou casher) : les justifications

Economique ou mercantile :

  • – Le halal est vendu pour l’industriel jusqu’à 1 euro plus cher que les produits non halal ; et surtout, il rétablit l’équilibre matière dans l’utilisation optimale de toutes les pièces de la bête (les trains avant sont vendus halal ; les trains arrière sont écoulés dans le marché général) ;
  • – Il faut payer un inspecteur de la mosquée + un sacrificateur dans le prix ; ceux-ci sont rémunérés directement par la mosquée ; – le rabbin et son sacrificateur sont payés en fonction du nombre de bêtes abattues. Il arrive que 30% des bêtes seulement soient acceptées parmi toutes celles abattues suivant le rite ; les autres bêtes abattues casher mais non retenues sont écoulées dans le circuit laïc (à l’insu des consommateurs) ;
  • – le pourcentage alimentant les mosquées et le consistoire ne peut être neutre dans l’affaire : 5 ou 50 millions par an ?

Historique :

Il y a eu un projet de grand abattoir halal dans les années 1990, sous Pasqua, ministre des Cultes et gardien des religions. Ce projet pharaonique n’avait aucun problème de financement : l’Arabie Saoudite était au premier rang des investisseurs. Mais par lobbying ou par hasard le projet n’a pas abouti. Le volume commercial est resté aux abattoirs français, sous contrôle des inspecteurs vétérinaires de la Direction des services vétérinaires (DSV). Ces abattoirs étaient pour la plupart à cette époque propriété de l’Etat ou des municipalités ; et en sous exploitation.

La décision a été très bénéfique pour les industriels français, et elle les met en bonne posture pour l’export.

Les phénomènes halal et casher : les justifications religieuses

Le sang est impur, les parties arrière de l’animal sont impures. Les juifs religieux lavent la viande avant de la consommer : « Le sang, c’est la vie, la vie, c’est Iahvé, et on ne peut manger Iahvé. »

Il faut donc vider tout le sang de la bête avant de la découper. Il faut donc que le cœur fonctionne comme une pompe de vidange après la saignée ; l’anesthésie n’empêche pas le cœur de fonctionner… Certains imams (Boubaker) s’accordent à concéder que l’anesthésie n’est pas un frein au halal mais à condition qu’elle soit… réversible.

Il s’agit d’un sacrifice : l’imam prononce les paroles sacrificielles pour s’excuser de tuer un être vivant crée par Mahomet. C’est de l’idolâtrie, l’idole, c’est la loi « bismillah », « Au nom de Dieu ».

Pour les chrétiens, c’est le Veau d’Or de Moïse à son retour du mont Sinaï. Les chrétiens peuvent-ils partager la nourriture d’un sacrifice idolâtre ? Les chrétiens bénissent leur repas. Une bénédiction, c’est bien différent.

Le phénomène halal : avez-vous mangé du halal ? Oui

– Si vous avez mangé de l’agneau acheté en grande distribution,
– Si vous achetez les meilleures pièces du bœuf en grande distribution, découpé dans une industrie en Bretagne (Bigard), à Metz (Charal) ou à Cherré (SOCOPA), …,
– Si vous mangez du poulet abattu dans le Finistère,
vous avez forcément mangé des produits abattus et préparés suivant le rite halal ou casher. 

Comment cela est-il possible ? 

– par simplification industrielle : pratiquement tous les moutons sont abattus suivant ce rite ; de plus, pour éviter d’avoir à nettoyer la ligne de production avant de passer au rite ; 
– par le souci d’utiliser au mieux toutes les pièces de la bête : le halal ou le casher n’utilisent surtout que les avants des bovins et non les arrières, alors que beaucoup de Français, dans notre pays d’élevage, recherchent les meilleures pièces dans les arrières. 

Pour limiter les refus par les inspecteurs - imams ou rabbins -, toute la production suit le même traitement.

Informations recueillies par Polémia
17/06/2010

Image : Abattage rituel

Archives Polemia