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On imagine assez bien, sans en connaître la teneur, les interventions de soutien ou les activités d’espionnage en tout genre dont bénéficient ou auxquelles se livrent les pays du Proche-Oient, hélas ouvertement ou sournoisement en guerre. Par essence, soit pour des raisons purement sratégiques soit pour des motifs strictement politiques inavouables, toutes sont loin d’être diffusées par les grands médias trop dépendants du politiquement correct. Il y a heureusement internet, contre-pouvoir médiatique, où certains sites comblent avec bonheur et intelligence la carence de la grande presse et des télévisions.
Polémia a relevé sur le site Voltairenet.Org deux informations d’importance qui peuvent surprendre par leur contenu. On les trouvera ci-après.
Polémia
Gaza : la France supervise le prolongement du Mur de séparation
Très peu de marchandises étant autorisées à pénétrer dans la bande de Gaza, que ce soit en provenance d’Israël ou d’Égypte, des centaines de tunnels ont été creusés sous la frontière égyptienne pour assurer l’approvisionnement de la population. Ces tunnels sont également utilisés par la Résistance pour s’approvisionner en armes.
L’État d’Israël s’applique à transformer la bande de Gaza en bantoustan, sur le modèle expérimenté jadis par ses conseillers au Guatemala et en Afrique du Sud.
Dans cette perspective, Israël a construit un Mur de séparation, dont le tracé a été jugé illégal au regard du droit international par la Cour d’arbitrage de La Haye. Ce mur est en cours de prolongement sur la frontière égyptienne, soit une dizaine de kilomètres.
Le Mur de séparation égyptien est d’abord composé de canalisations jusqu’à 35 mètres de profondeur. Celles-ci sont conçues pour inonder les tunnels. Elles sont emplies d’eau de mer. Un second ouvrage est composé de plaques de métal de 18 mètres de longueur et de 50 centimètres d’épaisseur. Ces plaques, réputées infranchissables, sont munies de capteurs pour détecter les éventuels travaux de sape.
Le Mur est construit sous la direction de conseillers techniques états-uniens et français. Cette semaine, le directeur du Renseignement militaire français, le général de corps d’armée Benoît Puga, est venu personnellement inspecter le chantier. Examinant ce qui est en train de devenir, selon les mots du président Nicolas Sarkozy « la plus grande prison du monde », le général Puga s’est félicité de l’avancement des travaux d’encerclement. Il a déclaré qu’il s’agissait là de « la plus grande opération de l’Histoire » visant à couper des souterrains et qu’elle pourrait servir de modèle dans d’autres régions du monde.
1,5 million de personnes vivent dans la bande de Gaza. Selon le rapporteur spécial de l’ONU, Jean Ziegler, la majorité d’entre elles sont victimes de malnutrition et ne peuvent survivre que grâce à la contrebande transitant par ces tunnels.
Voltairenet.org
26/12/2009
http://www.voltairenet.org/article163396.html
La Résistance irakienne intercepte les informations des drones US grâce à un programme informatique russe
Selon le Wall Street Journal, la Résistance irakienne a acquis en ligne pour 25,95 dollars un programme informatique russe permettant d’intercepter les vidéos filmées par les drones Predator US [1]
Cette situation montre une fois de plus la possibilité de contrer avec des moyens asymétriques les systèmes ultra-sophistiqués des forces armées états-uniennes, souligne le journal.
Les forces US ont découvert la fuite de leurs vidéos à l’occasion de l’arrestation d’un membre de la Résistance chiite dont l’ordinateur contenait des vidéos prises par les drones US. Elles avaient été interceptées grâce au programme SkyGrabber de la société russe SkySoftware.
Le général David Deptula, responsable de la sécurité du matériel de l’US Air Force, a confirmé le problème et a promis d’améliorer le cryptage des vidéos.
De son côté, Andrei Solonikov, le concepteur de SkyGrabber, a indiqué au journal que son logiciel avait été imaginé à des fins civiles et non militaires. Il a déclaré tout ignorer de l’usage qui en était fait par la Résistance irakienne. SkyGrabber permet à un internaute disposant d’une parabole d’intercepter les contenus transitant par un satellite de communication civil (musiques, vidéos, etc…), et de les pirater pour les télécharger sur son propre PC.
Suite à cette révélation, l’état-major interarmes a ouvert une réflexion sur les diverses possibilités d’interception par la Russie et la Chine. Il s’avère que non seulement les données des drones ne sont pas codées, mais les vidéos prises par les avions et hélicoptères, y compris en situation de combat, ne le sont pas non plus. En outre, il n’est plus besoin des moyens gigantesques de la NSA pour intercepter tous les contenus (téléphonie, internet, etc…) transitant par les satellites civils de communication.
Voltairenet.org
22/12./2009
http://www.voltairenet.org/article163376.html
[1] « Iraq Insurgents Hack U.S. Drones » et « Officers Warned of Drones Flaw in ’04 », par Yochi J. Dreazen, August Cole et Siobhan Gorman, Wall Street Journal, 17 et 18 décembre 2009.
Correspondance Polémia 09/02/2010
Image : Points de passage pour Gaza