La guerre climatique interdite de débat à Copenhague

jeudi 14 janvier 2010


A la Une de sa livraison des 10 et 11 janvier 2009,  Le Monde titre  Neige, gel, sécheresse : pourquoi la météo s’affole. Doctement, la réponse est donnée dans le corps de l’article par Christophe Cassou, chercheur au CNRS, détaché au CERFACS (Centre Européen de Recherche et de Formation Avancée en Calcul Scientifique). « Depuis la mi-décembre, nous sommes dans une phase d'oscillation nord-atlantique négative, du fait d'une dépression sur l'Islande et d'un anticyclone sur les Açores l'un et l'autre plus mous que d'habitude », décrit le météorologue, et Le Monde de conclure :« Conséquence pour l'Europe : les vents océaniques qui, d'ordinaire, tempèrent le climat continental, sont plus faibles, ce qui donne un hiver plus rigoureux »....CQFD !

Cette réponse satisfait certainement les spécialistes, mais laisse sur leur faim la majorité des lecteurs du quotidien de référence.

Nikola Tesla

Néanmoins cette explication, qui peut faire l’objet d’interprétations multiples, renvoie le lecteur à certaines thèses développées, il y a un peu plus d’un siècle, par le physicien Nikola Tesla, d’origine serbe, né à Smiljan aujourd'hui en Croatie, mais à l'époque située au sein de l'Empire austro-hongrois. Il a émigré aux Etats-Unis en 1884, après un passage à la société Edison à Paris. Inventeur et ingénieur dans le domaine de l’électricité, il est peu connu du public, mais il a laissé son nom à l’unité de mesure de l’induction magnétique. On lui doit notamment le moteur électrique asynchrone, l'alternateur polyphasé avec bien d’autres inventions qui ont toujours cours Il est en outre le principal promoteur du transport de l'énergie électrique en courant alternatif.

Mais, pour revenir aux facéties ou plus sérieusement aux dérèglements climatiques que nous offre la nature depuis plusieurs décennies, il est bon de redécouvrir ce que disait Nikola Tesla en 1892 lorsque, un soir d’orage, il constata un phénomène naturel qui influença ses recherches ultérieures : «  Le ciel se chargeait de nuages noirs, mais la pluie ne tombait toujours pas, quand, tout à coup et tout de suite après, il y eu un éclair. (…) Manifestement les deux phénomènes avaient un lien étroit de cause à effet. Après quelque réflexion, je conclus que l’énergie éléctrique contenue dans la précipitaton d’eau était insignifiante et que l’éclair jouait le même rôle de déclenchemant qu’un commutateur (…). Si l'on parvenait à produire des orages électriques de l'intensité voulue, on pourrait modifier la planète entière et les conditions de vie à sa surface. S’il était en notre pouvoir de le bouleverser (le cycle de l’eau), où et quand c’est nécéssaire, on pourrait contrôler cet élément vital qu’est l’eau. »

On voit là les prémices d’une réflexion sur l’intervention humaine dans les phénomènes naturels. 

L’idée a fait son chemin, aidée par les progrès scientifiques et l’ingéniosité parfois perverse des tenants du pouvoir. Les armes climatiques ont été développées sur la base des travaux de Nikola Tesla sur l'électromagnétisme et sur l’ionosphère et l’on peut dire qu’aujourd’hui nous ne sommes plus dans le domaine de la science fiction. Il suffit de lire Zbigniew Brzezinski, – ancien conseiller à la sécurité nationale de Jimmy Carter et co-fondateur, en 1973 avec David Rockfeller, de la commission Trilatérale qu'il dirigea jusqu'en 1976 –  qui écrivait dans son livre Entre deux époques : « la technologie mettra à la disposition des grandes nations des procédés qui leur permettront de mener des guerres furtives, dont seule une infime partie des forces de sécurité auront connaissance. Nous disposons de méthodes capables de provoquer des changements climatiques, de créer des sécheresses et des tempêtes, ce qui peut affaiblir les capacités d'un ennemi potentiel et le pousser à accepter nos conditions. Le contrôle de l'espace et du climat a remplacé Suez et Gibraltar comme enjeux stratégiques majeurs. ». (Journal officiel des Communautés européennes, 07/05/1999)
http://forum.pacte-ecologique-2007.org/viewtopic.php?id=1873
http://www.haarp.alaska.edu/

Une convention internationale

Par ailleurs, il est intéressant de prendre connaissance de la Convention sur l'interdiction d'utiliser des techniques de modification de l'environnement à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles, ou Convention ENMOD conclue sous l’égide de l’ONU à New York le 10/12/1976 et entrée en vigueur le 5 octobre 1978, les Etats étant libres d’y adhérer quand bon leur semble à compter du 18/05/1977. Les États-Unis et l'ex-Union Soviétique étaient signataires de la Convention, mais on les soupçonne fort d’avoir mis en place des installations très particulières et, en février 1998, la Commission sur les affaires étrangères, la sécurité et la défense du Parlement européen a tenu des audiences publiques à Bruxelles à propos de l’installation de guerre météorologique développée aux États-Unis dans le cadre du programme HAARP, audiences qui, bien entendu, n’ont eu aucune suite.

Que relève-t-on dans cette convention ? Nous nous limiterons à citer quelques principes énoncés en préambule et partiellement les deux premiers articles :

« Les Etats parties à la présente convention
 (…)
 (…)
 (…)
Reconnaissant que  les progrès de la science et de la technique peuvent ouvrir de nouvelles possibilités en ce qui concerne la modification de l'environnement,
(...)
Conscients du fait que l'utilisation des techniques de  modification de l'environnement à des fins pacifiques pourrait améliorer les relations  entre l'homme et la nature et contribuer à protéger et à améliorer l'environnement  pour le bien des générations actuelles et à venir,
Reconnaissant, toutefois, que l'utilisation de ces techniques à des fins  militaires ou toutes autres fins hostiles pourrait avoir des effets extrêmement  préjudiciables au bien-être de l'homme,
Désireux d'interdire efficacement l'utilisation des techniques de modification de  l'environnement à des fins militaires ou tout autres fins hostiles, afin d'éliminer  les dangers que cette utilisation présente pour l'humanité, et affirmant leur volonté d'œuvrer à la réalisation de cet objectif,(...)
(…)
Sont convenus de ce qui suit

Article I
1. Chaque Etat partie à la présente Convention s'engage à ne pas utiliser à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles des techniques de modification de l'environnement ayant des effets étendus, durables ou graves, en tant que moyens de causer des destructions, des dommages ou des préjudices à tout autre Etat partie. (...)

Article II

Aux fins de l'article  premier, l'expression “techniques de modification de l'environnement” désigne toute technique ayant pour objet de modifier - grâce à une manipulation délibérée de processus naturels - la dynamique, la composition ou la structure de la Terre, y compris ses biotes, sa lithosphére, son hydrosphére et son atmosphère, ou l'espace extra-atmosphérique (…) »

Ces engagements démontrent tout bonnement qu’aujoud’hui il est possible de modifier les équilibres climatiques, ce qui bien évidemment a été complètement ignoré, pour ne pas dire exclu, des débats sur le climat au Sommet de Copenhague.

C’est ce qu’explique Michel Chossudovsky dans l’article suivant accessible avec le lien ci-après

René Schleiter
Polémia
14/01/2010

La manipulation du climat à usage militaire et son camouflage
http://www.polemia.com/article.php?id=2638


Image : Nikola Tesla dans sa station expérimentale de Colorado Springs
 

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