Barack Obama : deuil sur la prairie

jeudi 29 janvier 2009

On va me dire : Ne soyez pas rabat-joie. Cette élection a soulevé un enthousiasme universel. La Bourse a remonté pendant bien six heures d’affilée, facilement. Les cinq continents ont crié de bonheur. Et, puisque vous aimez la France, ne brisez pas une unanimité nationale trop rare. 84 % de nos compatriotes, toutes origines, toutes races, toutes religions confondues, sont satisfaits. 84 % ! Les sondages sont formels. Même au Front national, Barack a cassé la baraque.

Le monde entier exulte et chante sa gloire. Les bobos et les babas, les bimbos et les mamas, les youpies et les autres, les boubous, les bibis, les barbus, les barbants, les yourtes, les mechtas, les chaumières, les riads, les duplex avec jardin privatif, tout le monde est d’accord. Tous ceux qui pensent : « Gala », « Point de vue », « Télérama », Endemol, les Inrockuptibles, Arthur, Laurence Ferrari et Alexandre Adler. Tous ceux qui ont un cœur : Ingrid Betancourt, Kerviel, Fourniret, Dany Boon, Djamel Debouze. Obama, c’est mieux que les Spice Girls, Sarah Bernhardt et Mick Jaeger réunis. L’humanité entière a été comme saisie par un esprit nouveau. Vêtue de robes blanches, elle a défilé avec à la main des bougies dans des verrines. De mon temps, les verrines étaient des discours de Cicéron ; aujourd’hui, ce sont de petits pots de verre dans lesquels les maîtresses de maison avisées mettent leurs apéritifs dînatoires. Après, cela sert de photophore pour la veillée, quand passent la brise de la mémoire et le zéphyr de l’émotion.

Donc, on a chanté, on a battu des mains, on a communié dans l’espérance. « Yes We Can ! » Oui, abracadabra, nous pouvons entrer dans une ère meilleure par la seule force de la parole. Parce que nous avons Obama. Avant, il y avait le bon sauvage, aujourd’hui, il y a le bon métis. Obama est là et crapoto basta, comme on disait naguère chez Omo, sans h. Nous évoluons dans un univers enchanté, celui de la magie, des griots, de la bande dessinée. Houba, Houba, Houbama ! Obama est le grand Marsupilami de tout le monde, une créature à la fois très douce, très amicale et toute-puissante ! Quand les méchants l’attaquent, la colère lui donne une force terrible !

J’ai vu tout cela, comme vous, mais je ne suis pas convaincu. Même si ma fesse gauche et ma fesse droite unanimes devaient voter Obama, je ne serais toujours pas convaincu. Une fois dissipés les encens de la grande cérémonie de Vaudou mondialiste, qu’aperçoit-on en effet ? Un avenir noir à la Maison Blanche et dans le monde.

Vous allez encore me dire : Ne soyez pas raciste. La couleur du président ne fait rien à l’affaire. Roosevelt, Truman, Bush, Clinton, et Wilson, et Lincoln, et Washington même, furent-ils des gens recommandables ? Furent-ils par exemple toujours bénéfiques à l’Europe ?

Non, bien sûr ! Je vous abandonne cette brochette, et l’on pourrait y ajouter quelques noms. J’admets aussi que McCain, vu ses engagements et son entourage, il n’aurait rien fait de bon. C’est clair. Mais Obama, si l’on considère ses convictions, ses commanditaires, ceux qui l’ont élu, les gens qu’il a nommés, et enfin ce qu’a signifié son élection, eh bien, c’est une catastrophe parfaite.

Et cela se voit à l’œil nu, sans microscope ni sagacité particulière. On a beaucoup parlé ces dernières semaines de minorités visibles : ce qui frappe pourtant, c’est à quel point les médias ont berné la majorité visible – une majorité visible de crétins. Les peuples sont venus se prosterner, heureux de courber l’échine, devant le représentant explicitement désigné des pouvoirs qui les mènent par le bout du nez, l’argent, les médias, les cercles d’influence. Il n’y a pas ici l’ombre d’un secret, ces pouvoirs ont pignon sur rue et Obama est leur produit. L’élection du 5 novembre dernier est la moins démocratique qu’il y ait jamais eu dans un pays qui en a pourtant beaucoup vu.

Barack Obama est, pour commencer, l’enfant du veau d’or. Sa campagne a coûté six cent soixante millions de dollars, record absolu, quatre fois plus que celle de McCain ! Plus des quatre cinquièmes de cet argent viennent de banques et de grosses entreprises. La grande banque d’affaires Goldman Sachs a versé à elle seule près de un million de dollars. George Soros aussi s'est mobilisé. L'argent du mondialisme a voté Obama.

Les médias aussi : les grands réseaux télévisés et les supports papier de référence. En tête, bien sûr, les porte-parole de la spéculation mondialiste, le « Wall Street Journal » et le « Financial Times », suivis de tous les autres, « New York Times », « Washington Post », « Chicago Tribune », « Boston Globe », « San Francisco Chronicle », « Los Angeles Times ».

Internet a également marché à fond pour Obama. Google, qui devient plus puissant que Microsoft, et Yahoo ont proposé deux fois plus d’entrées consacrées à Obama qu’à McCain.

Autre soutien important : celui du cinéma, du rock, de l’art contemporain, du gratin. De cette autre bulle, qui n’est pas la bulle financière mais qui lui est liée, la bulle des images enviables et enviées. De George Clooney et Robert De Niro à Bruce Springsteen en passant par les Kennedy, ils ont tous soutenu Obama. Les people aiment Obama.

Le monde d’en haut, la superclasse mondiale, a fait et promu Obama mais l’Amérique tout entière l’a élu. Donc, pour comprendre Obama, l’analyse des suffrages n’est pas moins utile que celle des commanditaires.

Premier point à noter : les Blancs anglophones forment aux Etats-Unis environ les sept dixièmes de la population, et ils ont voté nettement – nettement - en faveur de McCain. Or, Obama a été élu tout aussi nettement. Cela prouve qu’en jouant sur les minorités, un président peut provoquer un mini raz-de-marée contre la majorité.

Obama y a réussi en cassant la conception traditionnelle de l’identité américaine. L’identité américaine, ou l’américanitude, pour parler comme Ségolène Royal, résulte en principe d’un grand mélange dans le melting-pot, le creuset constitué par les premiers immigrants. Or, Obama a réussi en dissociant les éléments censément fondus dans ce creuset.

Quatre-vingt-dix pour cent des Noirs ont voté pour lui, parce qu’il est métis et qu’il a une femme black, une sister. Ce n’est pas du racisme, c’est de l’esprit de famille ! Quant aux Latinos, il leur a parlé tout bonnement en espagnol pour obtenir leurs suffrages.

Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire que les Etats-Unis ne sont plus unis. La fiction de l’Amérique parlant une seule langue d’une seule voix a cédé le pas à la réalité de communautés juxtaposées. Ce n’est pas absolument neuf. On n’a jamais vécu à Boston comme à la Nouvelle-Orléans, on ne pense pas à Tulsa comme à San Francisco. Depuis longtemps, les politiciens le savent et en tiennent compte dans leurs campagnes. Ils saucissonnent l’Union en autant de tranches qu’ils séduisent à la manière d’un vendeur de lessive ou d’un télévangéliste. Avec Obama, la chose est devenue officielle. Le melting pot a disparu, comme sous l’effet d’une centrifugeuse. La carte du vote du 5 novembre le montre.

L’élection d’Obama est le résultat de ce « coming out » d’une nouvelle américanité. Sa mission est d’établir cette nouvelle conception de l’Amérique. Obama est le modèle d’un nouveau Yankee. L’ancien Yankee était puissant, moral, plutôt blanc et plutôt chrétien, le nouveau Yankee sera puissant, moral, plutôt pas blanc et plutôt pas chrétien. La lutte immémoriale entre l’Amérique profonde, l’Amérique de la prairie et du vieux Sud, et l’Amérique des côtes, des journalistes, de l’argent, des intellectuels new-yorkais et des « radicals » a tourné à l’avantage de ces derniers, dont Obama est l’œuvre ultime.

Les Etats-Unis furent une construction idéologique comme toutes les républiques promues par la maçonnerie. Mais la nature a horreur du vide et l'histoire avait donné à cette rêverie un contenu culturel et racial. L'opération Obama est un retour révolutionnaire aux sources, qui balaye les sécrétions et les agrégats de l'histoire, afin de conformer la réalité à l'idéologie.

L'Amérique d'Obama et des « radicals » dont il s'inspire sera la fille de l’égalitarisme social, de la nouvelle morale et, bien sûr, la revanche des minorités dites opprimées. Ce sera une société plurielle où l’homme blanc et les valeurs chrétiennes venues d’Europe seront mis au pas. Obama a été chargé de mener à terme cette révolution parce qu'il l'incarne à merveille, métis de Blanc et de Noir, d'Amérique et d'ailleurs, de chrétien et de musulman, etc.

Qu'est-ce qu'Obama, au fond ? Il n'est pas noir, il est métis - mais il attire l'électeur noir par sa femme noire, par son quota de sang noir, par la revendication d'une part de négritude. C'est une chauve-souris, qui, selon les besoins, montre ses ailes ou le poil de ses pattes. C'est surtout un coloré, un « coloured people », qui s'attire la bienveillance de tous les « coloured people ». Il se définit par défaut : c'est un non-Blanc. Et ce défaut est en fait une opposition radicale. Obama rassemble tous les non-Blancs et ceux qui veulent construire un monde non blanc, détruire le monde blanc jugé injuste et mauvais.

D'où une position ambiguë, malhonnête, mais qui lui donne d'immenses possibilités de manœuvre : il n'est pas blanc, il n'est pas noir, il se prétend, se veut, au-dessus des races, pour une humanité heureuse et débarrassée de la lutte des races, mais, dans les faits, il se bat contre les Blancs et la blanchitude. Obama est le grand maître de la leucophobie. La société plurielle est une escroquerie qui tord les mots pour asservir les esprits. Le multiculturalisme, la pluralité, l'antiracisme, enfin, le métissage, n'ont été que des masques successifs d'une même volonté d'en finir avec le monde blanc, présenté comme le paradigme de la tyrannie, donc le père des violences. Tel est le fond du pluriellisme.

Ces mots, ce flou, ces mensonges, désarment le monde blanc, que la figure d'Obama séduit, mais restent (c'est un signe qui ne trompe pas) sans effet sur le monde noir : plus de neuf électeurs américains noirs sur dix ont voté pour Obama. Quant à l’Afrique, elle a hurlé d’enthousiasme le 5 novembre, et les massacres tribaux ont continué pendant la liesse. C’est la preuve qu’on n’applaudissait pas, comme le croient les niais, le leader d’un monde post-raciste mais, au contraire, le chef racial d’un Etat puissant, dont on espère qu’il exercera en faveur des Noirs ses fonctions de gendarme de l’univers.

L'intuition des frères africains d'Obama est juste, son programme de politique intérieure le montre sans fausse honte. On connaît ses projets, il les a suffisamment annoncés ! Ils sont conformes à sa conception raciale de la politique et au vote racial qui lui a ouvert le pouvoir, conformes aussi à son profil d’agitateur et aux conceptions d’un théoricien qu’il a beaucoup lu : le trotskiste Alinski. Selon les méthodes de celui-ci, il va accentuer la désunion des Etats-Unis, achever la destruction d’un melting-pot déjà en piteux état en se servant des « minorités défavorisées », c'est-à-dire en favorisant les Noirs. C'est une transposition de la vieille stratégie marxiste de conquête du monde occidental par le tiers-monde, les anciennes colonies.

Tous ses discours tendent à « rééquilibrer » la société américaine au profit des communautés dites défavorisées, en accentuant la discrimination positive dans tous les domaines. Il a prévu toutes sortes d’aides aux délinquants et criminels noirs, notamment l’effacement de certaines peines du casier judiciaire. Il prévoit d’autres dispositions juridiques favorisant les Noirs. Il voudrait redistribuer les biens des riches Blancs vers les pauvres Noirs, mais la Constitution américaine ne le permet pas, alors il la critique. Il a déclaré : « Nous pouvons dire que la Constitution reflète l’immense aveuglement qui a imprégné cette culture (la civilisation américaine) jusqu’à aujourd’hui et que ceux qui l’ont faite étaient tout aussi aveuglés. » Voilà qui est net : sous le masque de la compassion pour les plus pauvres avance une subversion décidée des institutions, assimilée à un pouvoir blanc insupportable et aveugle.

L'idéologie dont Obama porte le flambeau est la fille d'un double mouvement contre le monde blanc venu d'Europe : d'une part, la mauvaise conscience geignarde des élites blanches des Etats-Unis, puritains malades de leur réussite et des massacres successifs qui l'ont permise, Yankees minés par une inversion de leur moralisme triomphant ; de l'autre, la bonne conscience parfois  vengeresse  de certains milieux juifs influents aux postes de commande.

Voyons maintenant comment ce coup d'Etat américain déborde sur le monde.

Le modèle non-blanc, le modèle pluriel, il s'agit de l'imposer à l'univers. Le terrain a été préparé. On a commencé à vendre systématiquement le rêve américain à l’Europe à partir des accords Blum/Byrnes en 1947 : c'était le programme nourriture contre coca et ciné, le début de la mise en esclavage culturel par la niaiserie frivole. Ce nouveau monde donné en modèle à l'ancien, le rêve américain, est aujourd'hui parvenu à son stade ultime, l'utopie plurielle symbolisée par l'arc-en-ciel : tout se mélange pour ne faire qu'un, religions, races, sexes. La figure sexy et morale d'Obama permet de rendre cet arc-en-ciel attirant, afin qu’il devienne une ardente obligation pour tous. Le nouveau Nouveau Monde sera désormais la norme de l’ancien monde.

Et cela marche. Les intellectuels français ont salué la « diversité » à l’américaine. Une de nos ministresses en exercice, Rama Yade, a pu souhaiter être un peu américaine sans se faire rappeler à l’ordre. C’est ici, en France, qu’il existe un comité de soutien à Barack Obama ; c’est ici, en France, que les banlieues et les salons du VIIe arrondissement brament leur admiration pour le modèle obamesque. La France d’en haut a décidé d’aider le monde d’en haut à coloniser la France grâce au paradigme d’Obama. Y a bon Obama le supermétis ! Ceux qui refusent son modèle sont des mauvais. Ce n’est pas tout d’admirer le bon métis, il faut reconnaître que le métis est seul bon, que le métissage est le bien.

Le modèle qu’on cherche à nous imposer est donc ouvertement raciste.  J’en ai acquis la conviction très tôt, et je l’ai exprimée dès 1985, en découvrant dans le métro une affiche ainsi libellée : « L’avenir est au métissage ». On y voyait un garçon café-au-lait et une jeune fille encore sans café, qui semblaient du dernier bien. L’avenir est au métissage ? Pourquoi ? Qui le disait ? Pourquoi me le disait-on, à moi usager du métro : pour vanter les mérites de la RATP ?

« L’avenir est au métissage. » Cette injonction, aussi formelle, dans son genre que celles de feu Alfred Rosenberg, résumait une intention ferme et à long terme, une vue du monde. De qui et pourquoi ? Depuis, les rapports de l'ONU recommandant la léopardisation de l'Europe par des migrants venus du monde entier ont précisé les choses. On peut à bon droit parler de conspiration, de complot, de projet préparés par quelques-uns, membres de cercles, de sociétés de pensée et d'institutions internationales, à l'insu des nations et contre la volonté des peuples. Ce projet, l'ancien secrétaire général de l'OTAN, Wesley Clark, l'a confirmé en Serbie, en faisant obligation aux nations européennes de nier leur histoire et de devenir hétérogènes.

Revenons à notre affiche du métro. J’en notai la forme grammaticale. « L’avenir est au métissage » : le futur au présent est l’impératif le plus catégorique qui soit. On ne disait pas au cochon de Français : Métisse-toi ! Car alors on lui aurait laissé ouverte la possibilité de désobéir. On lui disait : Tu auras beau dire, beau faire, le sens de l’histoire fera que tes enfants, ou tes petits-enfants seront métis. Inutile de t’agiter, « l’avenir est au métissage ».

Il est remarquable, et d’ailleurs cohérent, que cette entreprise de métissage forcé se soit accompagnée de décisions propres à faciliter l’extinction de la population européenne de souche – de souchiens. L’année même où l’on imposait le regroupement familial des immigrés, on favorisait l’avortement et l’on réduisait les aides à la natalité indigène, c’est-à-dire européenne.

En même temps, une forte propagande s'est attachée à montrer aux populations européennes que le métissage était l'avenir nécessaire, c'est-à-dire à la fois utile, souhaitable, agréable, et inéluctable.

Pour asseoir la leucophobie et répandre la mélanomanie, le premier artifice a été l'usage à toute heure et en tout lieu de la repentance. On veut nous faire honte de nous-mêmes en permanence. L’Obamania se nourrit de ces pénitences aussi factices qu’obligatoires. Il faut banquer pour l’affirmative action, il faut banquer pour le tiers-monde, il faut banquer pour l’effet de serre. Il faut payer pour tout le mal que l’Europe a censément fait pendant des siècles. Il faut payer pour la colonisation, il faut payer pour la traite transatlantique. Eh bien, j’en ai marre ! J’ai un copain qui s’appelle Cohen. Il a très probablement de la famille parmi les prêtres qui ont envoyé Jésus au Golgotha. Pourtant, on ne va pas le faire payer pour le sang du Christ, non ?  Moi, personne de ma famille n’a jamais vendu un esclave à Port-au-Prince ni à Fort-de-France ni ailleurs. Alors, qu’on me lâche la grappe avec la traite transatlantique ! S’il y a quelqu’un qu’on traite aujourd’hui, c’est nous. C’est notre portefeuille qu’on pompe. Eh bien, je dis : Stop ! Halte à la traite des Blancs ! Europe, réveille-toi !

A la manipulation de la mémoire s'ajoute une manipulation de la virilité à travers ce substitut de la guerre qu'est le sport. Il n’échappe à personne, par exemple, que l’on a monté en épingle notre équipe de football afin que sa composition ethnique suscite un nouveau sentiment national. On a magnifié les Bleus parce qu’ils ne sont pas blancs.

Ce racisme s’est accompagné d’une révolution verbale chez les sportifs : jusqu’à 1998, les seuls Bleus connus dans le circuit étaient les Azzuri, le onze italien ; toutes les équipes françaises, à vélo, en athlétisme, au rugby, au foot, étaient appelées, par Roger Couderc, Eugène Sacomano ou Jean-Michel Larqué, « les tricolores ». Les tricolores. Sans doute le bleu-blanc-rouge n’est-il plus bien porté. Et cela se traduit dans la manière de s’habiller : le quinze de France porte désormais une tenue toute bleue. Dans cette affaire, on le voit, les vicissitudes de « La Marseillaise » ne sont, pour reprendre un mot célèbre, qu’un détail.

La féminité, ou du moins les attributs plus ou moins frivoles par lesquels le show-biz la définit, est, elle aussi, visée. C'est que le métissage est, dans la nature, une affaire personnelle : on a envie, ou non, de s'accoupler, on souhaite, ou non, procréer. Dans le grand Lebensborn mondialiste où s'opère le viol collectif des nations, il est capital, pour que réussisse la manœuvre, de diriger les désirs, les affects, de sorte que la pan-copulation puisse avoir lieu. De même que l'on magnifie les grands sprinters sombres pour que la blondasse délaissée ait envie de se faire mettre par eux, de même truffe-t-on les concours de beauté de Miss Bretagne malgache, de Miss Flandre algéro-camerounaise et de miss Suisse pluricantonale pour que le petit Blanc  chômeur ne demeure pas frileusement crispé sur son identité. Heidi ne sera plus grand-mère de petits Switzerdutch châtains, elle doit donner dans l'arc-en-ciel.

Bien entendu, nul pan du système n'échappe au devoir citoyen de promouvoir le pluriellisme. La publicité est exemplaire. Je ne citerai pas de nom mais chacun a en tête une marque de riz, de chaussures, de déodorants ou de pull-overs. Quant à la télévision, sa vérité, ses jeux, ses films, ses téléfilms, le plus débile des enfants de six ans sait que les méchants sont blonds aux yeux bleus.

Une dernière manipulation, pour nous faire accepter ce pluriellisme métissant et faire de chacun de nous des guerriers de l'arc-enciel, est de nous susciter un ennemi commun. Hier, c'était Saddam, demain, cela sera peut-être Poutine, pour l'instant c'est l'Iran. C'est le terrorisme, c'est l'islamisme, c'est celui qui se signale par une foi, des convictions, une politique, indépendantes, tous les frileux, les crispés qui ne se coulent pas dans le moule plurielliste. L'ombre d'Oussama nous fait aimer Obama : telle est la dialectique des Golems en couple, créatures antithétiques et synergiques du système qui les a produits.

Au bout de ce faisceau d'endoctrinements, au bout de notre éducation nationale aussi, il y a les jeunes d’aujourd’hui. L’un d’entre eux exprimait ainsi sa joie le 5 novembre : « Obama, c’est nous tous ! » Et c’est vrai, ils voient dans ce big brother leur grand frère à tous. Mais qui, « nous tous » ? En mai 1968, j’ai vu des gens, qui avaient deux ou trois ans de plus que moi, défiler en hurlant « Nous sommes tous des juifs allemands ! » Je n’avais rien contre les juifs allemands à l’époque mais je me suis dit : Pas moi ! Je ne suis pas un juif allemand. De même, je suis désolé mais, Obama, ce n’est pas nous tous. Vous, je ne sais pas, mais moi, je suis sûr que non ! Je ne suis ni juif allemand ni Obama. Je suis, pour reprendre un mot du général De Gaulle – il faut bien que ce garçon, discutable par ailleurs, serve à quelque chose – je suis le fils d’une nation blanche, européenne et chrétienne.  Et, comme le disait je ne sais plus quelle héroïne de je ne sais plus quel tragique grec : Je remercie les dieux d’être née libre et non esclave, grecque et non barbare. Il ne faut pas en tirer orgueil, mais il n’y a pas de péché à aimer ses parents.

Eh bien, c’est pourtant cela qu’on veut nous interdire. On veut nous interdire d’être nous-mêmes. Les médias, les politiques, les people, tout ce monde d’en haut nous fait les gros yeux. Ils voudraient nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Ils voudraient, comme au bon vieux temps de papa Staline, que nous nous avouions coupables.

Cette tribu d’en haut vend l’Europe blanche en esclavage au monde d’Obama. Pour justifier son forfait, elle déclare l'ancien monde blanc coupable et installe le culte de l'arc-en-ciel. Mais ces nouveaux esclavagistes ont peur qu'on mette leur dogme en doute et qu’on les dénonce. Alors ils nous empêchent de parler, d’écrire, de publier ! Si ça continue, il faudra prendre un passeport russe, iranien ou chinois pour avoir le droit de penser ! C'est pourquoi le temps de l’insurrection est venu.

Europe, réveille-toi ! Ce qui s’est passé en Amérique le 5 novembre est une étape capitale vers la solution finale de la question européenne ! C’est la destruction des Blancs d’Europe qui est le but ultime ! On s’y achemine par la démographie, par le métissage forcé et par l’extermination de la pensée libre. On est en train d’anéantir la civilisation européenne dans un grand camp de concentration mental ! C’est la Shoah de la France et de l’Europe qui est en marche !

Europe, réveille-toi ! Le 5 novembre a sonné comme un glas. Un Noir est devenu président de la première puissance du monde. En soi, cela n’a rien d’extraordinaire. Mais le racisme mondialiste y met une charge symbolique énorme. C’est aussi fort que la décapitation de Louis XVI. Cela sonne comme un meurtre et une prise de pouvoir. Henri Salvador aurait pu le chanter, dans la jungle, la terrible jungle, le Blanc est mort ce soir !

C’est un événement équivalant à la bataille de Tsou Shi Ma qui vit le naufrage de la flotte russe face au Japonais Togo, le 28 mai 1905. Pour la première fois depuis les Mongols l’homme blanc perdit, et il a perdu la face : ce fut le début de la fin de la puissance blanche en Asie.

L’élection d’Obama n’est pas seulement l’écrasement de la majorité blanche par la minorité noire, c’est aussi un Tsou Shi Ma moral et civilisationnel, c’est l’effondrement de l’Europe qui se vautre, hystérique, dans les valeurs faisandées que lui impose l’Amérique d’Obama. Cela fait donc un double naufrage.

C'est d'autant plus grave que l'Amérique ne peut en aucun cas, fracassée par son coup d'Etat interne, tenir le rôle de bouée de sauvetage que certains espèrent, en dépit de tout bon sens, lui voir jouer. En effet, la guerre raciale fait rage aux Etats-unis. En Bosnie hier, au Kivu aujourd’hui, on admet que le viol est l’une des armes communes aux armées qui veulent asservir une population. Eh bien, aux Etats-Unis, pour la seule année 2005, selon les chiffres du ministre de la Justice, 37.460 femmes blanches ont été violées par des Noirs, pendant que des Blancs violaient dix femmes noires : 37.460 contre dix. Je vous laisse méditer ces deux chiffres (*).

Cet affrontement s’accompagne d’un choc de civilisations. On se représente souvent le choc des civilisations comme un conflit international, avec une ligne de front ; mais dans cet Etat-monde que sont les Etats-Unis, le choc des civilisations a lieu tous les jours au bout de la rue et à la télé, dans les concours de beauté et les réclames pour pop corn.

Dans ce choc des civilisations intérieur, domestique comme on dit là-bas, l’élection d’Obama est une terrible défaite pour la civilisation européenne et chrétienne.

On tente de casser nos nations dans un immense casse-noix dont une branche est l’Amérique et l’autre le tiers-monde, l’une nous envahissant physiquement, l’autre mentalement, de même qu’on essaie de nous écraser entre les fausses régions et la fausse Europe de Bruxelles. On veut faire du globe une seule banlieue docile et consommatrice, qui ira de Sarcelles à Los Angeles, comme l’avaient vu les Inconnus, il y a déjà longtemps.

Notre Europe est depuis deux mille ans le centre et l’espoir du monde, mais le système plurielliste soutenu par l'Etat national s’emploie à ce que les petits Français ne le sachent pas. La victoire d’Obama parachève cette amnésie organisée. L’avenir d’Obama, c’est l’effacement de notre passé, et de notre être avec lui. Ce n’est pas seulement Jeanne d’Arc ou Napoléon qu’on oublie, c’est Mozart qu’on assassine, c’est Vermeer et Van Eyck qu’on étouffe, c’est Dante, c’est Homère qu’on jette aux chiottes, c’est saint Louis qu’on calomnie, c’est Max Planck, Pasteur et Copernic qu’on met au rancart. C’est ce qu’il y a de vrai, de bon, de grand, de fort, de noble en nous qu’on dénigre pour nous annihiler. Ce décervelage vise à nous anéantir.

Europe, réveille-toi ! Dis non à la Shoah des nations, à la fin de notre civilisation, à l’holocauste de nos petites patries réelles, villes, villages, pays, ou régions !

Michel Paléologue
Correspondance Polémia
27/01/09

(*) Cette statistique, fournie par Lawrence Auster (auteur américain de nombreux ouvrages et spécialiste des questions d’immigration) dans un article, « The Truth of Interracial Rape in the United States », publié dans le « FrontPage magazine » du 3 mai 2007, s’appuie sur un document émanant du ministère de la justice intitulé « Criminal Victimization in the United States, 2005 » et notamment sur le Tableau n° 42 intitulé « Personal crimes of violence, 2005, percent distribution of single-offender victimizations, based on race of victims, by type of crime and perceived race of offender ».

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