La Tyrannie médiatique

vendredi 26 septembre 2008

Détenir, créer et diffuser de l'information, vraie ou fausse, c'est se réserver le droit suprême de dire le « bien » et le « mal ». C'est dire aux peuples, aux pauvres comme aux puissants, ce qu'il convient d'adorer et ce qu'il convient d'abhorrer. En ce début du XXIe siècle, la maîtrise des circuits de l'information constitue ainsi, plus que jamais, la véritable source de la puissance.

D'autant plus qu'information et communication ne se distinguent plus vraiment et que, de simple outil, la communication s'est infiltrée dans tous les secteurs de l'activité humaine, politiques et culturels, économiques, sociaux et fi nanciers. Y imposant ses propres règles de fonctionnement, simples et mécaniques, largement déconnectées de l'ensemble du réel car basées sur la dictature de l'instant, de l'émotion, de l'image, du spectaculaire et de l'approximation systématique. Avec les médias modernes, l'affect a triomphé de la raison, le pathos a pris sa revanche sur le logos.

C'est aussi l'imposition d'une grille de lecture obligée, laquelle n'est pas le fruit d'un quelconque « complot » mais bien plus subtilement – et effi cacement – d'un mélange de connivences, de mimétisme et de paresse intellectuelle, sous le regard permanent et inquisitorial de l'idéologie « politiquement correcte ».

Il s'agit donc bien d'une tyrannie.

Polémia vous propose avec cette synthèse une plongée dans la « médiasphère », univers à bien des égards carcéral, avec ses règles, ses dogmes... et ses matons.

Polémia — septembre 2008


  La tyrannie médiatique. pdf

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