« L’immigration par escroquerie sentimentale »
Par Marie-Annick Delaunay

samedi 9 décembre 2006
Depuis la loi RESEDA de 1998 du gouvernement Jospin, les mariages mixtes – entre personnes de nationalités différentes – expliquent l'essentiel de l'augmentation des flux migratoires réguliers en France. Ces mariages ont été multipliés par huit entre 1997 et 2005 ; ils ont progressé plus vite que les mariages entre deux Français et la part de ceux qui ont été célébrés à l'étranger est devenue aussi importante que ceux célébrés en France.

L'augmentation du nombre de mariages mixtes sincères ne suffit pas à expliquer une telle explosion. Certains étrangers sont tentés de détourner l'institution matrimoniale de sa raison d'être en contractant un mariage avec un conjoint français dans le seul but d'obtenir titre de séjour et naturalisation.

Le mariage ne constitue pas la seule filière d'immigration par « rapprochement familial » ; un nombre croissant de femmes françaises – de toutes origines – sont victimes d'étrangers organisant la paternité comme mode opératoire de régularisation. Ayant eu un enfant avec un homme dont elles ignoraient la véritable situation de clandestin, les mères se rendent compte après la naissance de l'enfant que ce dernier n'a été voulu et reconnu par le père qu'à des fins de régularisation personnelle et pour éviter l'expulsion.

Dans un but d'information et de prévention, ce livre met en garde contre les escroqueries sentimentales qui se multiplient et appelle à un changement pour y mettre un terme. Les faits sont exposés sans diabolisation ni angélisme, sans généralisation caricaturale ni stigmatisation.


Correspondance Polémia
03/12/06
Marie-Annick Delaunay, « L’Immigration par escroquerie sentimentale », Edition du Journalisme continu, collection Tatamis, décembre 2006, 215 p.
(Marie-Annick Delaunay est présidente de l’association « Non aux mariages et paternités de papier ».)
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