Les Bobards d’Or, 19 mars 2013, 20 heures, Salle Athènes Service 8 rue d’Athènes 75009 Paris.
Honorez de votre présence la 4e édition des Bobards d’Or organisée par Polémia. Inscrivez-vous sur notre site ou par courriel : contact@bobards-dor.fr pour participer à la cérémonie. Rendez-vous sur www.bobards-dor.fr pour découvrir chaque jour de nouveaux bobards en lice. Votez en ligne : www.bobards-dor.fr/2013/votez.
Nos équipes s’activent, nos lecteurs votent, les électriciens vérifient les derniers spots, les informaticiens procèdent aux derniers réglages, les bobards sont prêts à sortir de leur emballage… bref, aujourd’hui 7 mars, nous sommes à J – 12 des Bobards d’Or tant attendus.
Justement, pour faire attendre les amis de Polémia et calmer leur impatience, histoire de les mettre dans l’ambiance nous leur offrons le dernier gros bobard en date, qui nous est présenté par un connaisseur, Claude Moisy, journaliste, ancien PDG de l’AFP, dans Le Monde du 6 mars 2013, qui, en dénonçant certaines contrevérités auxquelles a souscrit avec complaisance Stéphane Hessel, rachète un bon nombre de ses confrères.
Polémia
Nous n’avons pas de raison d’être fiers de la façon dont notre profession vient de célébrer la mémoire de Stéphane Hessel. Sa mort a malheureusement été l’occasion d’un nouvel accès de frénésie moutonnière des médias pour graver dans le marbre de l’Histoire une légende sans fondement trop facilement acceptée.
Quasiment tous les médias ont aveuglément évoqué le rôle de coauteur de la Déclaration des droits de l’homme attaché à son nom. Le seul ennui est que ce rôle n’a pas existé. Il ne s’agit pas ici de ratiociner ou de jouer sur les mots. Peut-être pas auteur, concède-t-on parfois, mais au moins contributeur ou collaborateur des auteurs. Non.
19 mars 2013 : 4ème édition des “Bobards d’Or” par MrPierreLegrand
La réalité est que pendant son séjour aux Nations unies, de 1946 à 1948, Stéphane Hessel n’a pris aucune part à la rédaction de la Déclaration qui eut lieu à ce moment-là.
L’affaire pourrait n’avoir qu’un intérêt anecdotique si le rôle de coauteur de la Déclaration attribué à tort à Hessel n’était devenu au fil des ans un des éléments constitutifs de sa célébrité et de la vénération qui a entouré la fin de sa vie.
Au risque d’être taxé de mesquinerie, je crois nécessaire de dénoncer cette légende malgré l’affectueuse sympathie que, comme beaucoup, j’ai éprouvée pour l’homme chaque fois que je l’ai rencontré. Ce qui est en cause ici le dépasse.
Inconséquence des médias
Nous avons une fois de plus la démonstration de l’inconséquence avec laquelle les médias imposent à l’opinion publique une vision illusoire de l’Histoire autour de héros populaires rendus plus séduisants encore qu’ils ne le sont en réalité.
Pourtant, tout le monde peut aujourd’hui accéder par Internet à des centaines de documents officiels sur la genèse de la Déclaration universelle des droits de l’homme, sur son comité de rédaction, sur ses débats et les conditions de son adoption. Aucun document de l’époque ne mentionne le nom de Stéphane Hessel.
Et pour cause : il est alors le modeste chef de cabinet de l’un des huit secrétaires généraux adjoints de l’ONU, le Français Henri Laugier, chargé des affaires économiques et sociales, qui ne faisait pas partie du comité chargé de rédiger la Déclaration.
Faute de Laugier, d’innombrables articles de presse évoquent le rôle de Stéphane Hessel « au côté » de René Cassin qui fut réellement, lui, l’un des principaux auteurs de la Déclaration.
D’autres le placent carrément « à la droite » d’Eleanor Roosevelt, l’épouse du président des Etats-Unis, qui présidait le comité de rédaction. Ces deux proximités sont aussi dénuées de fondement l’une que l’autre : Stéphane Hessel n’a jamais siégé aux côtés ni de l’un ni de l’autre aux réunions du comité.
Témoin mais pas acteur
Comment et quand est née la légende de la participation personnelle de Stéphane Hessel à la Déclaration ? Y a-t-il lui-même contribué ? Il est encore difficile de le déterminer avec précision.
Ce qui est sûr, c’est que soixante ans après son adoption, il a prudemment et habilement circonscrit son véritable rôle. Interviewé le 10 décembre 2008 sur un site de l’ONU, il a déclaré : “ J’étais en contact permanent avec l’équipe qui a rédigé la Déclaration. J’assistais aux séances et j’écoutais ce qu’on disait, mais je n’ai pas rédigé la Déclaration… J’ai été témoin de cette période exceptionnelle.” Autrement dit, témoin mais pas acteur.
Il l’a confirmé deux ans plus tard, le 3 janvier 2011, dans un entretien avec Politis. “C’est l’occasion pour moi de revenir sur deux idées fausses. La première est que j’aurais fait partie du Comité national de la Résistance. (…) L’autre erreur est de m’accorder le rôle de corédacteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme. (…) J’ai assisté à sa rédaction de très près et de bout en bout. Mais de là à prétendre que j’en aurais été le corédacteur !”
Ces deux textes sont accessibles sur Internet, tout comme un entretien avec Simon Boquet publié en 2012 par la revue Texto dans lequel il récuse une fois de plus ce titre de coauteur de la Déclaration pour parler seulement de “ce travail auquel j’ai été très modestement associé”.
Tout le monde a pu les lire, mais pratiquement personne n’en a tenu compte. Trop compliqué de corriger les erreurs, peut-être ?
Pour être tout à fait honnête, il faudrait sans doute évoquer aussi les centaines d’articles évoquant au cours de décennies la Déclaration des droits de l’homme et dans lesquels Stéphane Hessel manie des formules beaucoup plus ambiguës sur son rôle sans contester celui plus flatteur qu’on lui prêtait.
Mais la sympathie me porte à penser qu’il est trop tôt pour un tel inventaire.
Claude Moisy
Journaliste, ancien PDG de l’AFP
Le Monde.fr 5/03/2013
Titre original : L’auteur d'”Indignez-vous !” victime d’une fabrication
Correspondance Polémia- 7/03/2013
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Si vous ne pouvez pas assister à la cérémonie, suivez-la sur internet ! Elle sera diffusée en direct sur Novopress, Fdesouche, Agence2presse et Nouvelles de France/ Délits d’images
Image : Affiche des Bobards d’Or 2013
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