« Gouverner, c’est prévoir »
Les gouvernants d’hier qui se sont succédé depuis plus de trente ans n’ont pas prévu les conséquences de la poursuite continue d’une immigration non européenne, de l’échec inéluctable de l’intégration de populations de plus en plus nombreuses, venues de plus en plus loin ; ils n’en ont pas davantage prévu les effets ; ils n’en ont pas vu, non plus, les dangers. Les émeutes du ramadan 2005 sont la conséquence de cet aveuglement ; mais elles ne sont que le premier soubresaut des conflits à venir.
Les gouvernants d’aujourd’hui peinent à voir que l’immigration noire africaine dont le flux s’intensifie risque de créer dans l’avenir des problèmes encore plus graves que ceux déjà observés. Ils ne veulent pas davantage accepter l’idée que l’installation de l’islam dans les structures nationales et locales de la République débouchera sur des revendications sans cesse croissantes d’adaptation des lois et des coutumes françaises.
Les gouvernants croient conjurer le mauvais sort en focalisant la perception des risques sur le danger terroriste, qui ne peut venir que d’une minorité qu’ils pensent pouvoir isoler du reste de la population. Ils se trompent : le danger terroriste est sans doute le plus spectaculaire que fait courir à la France l’islam militant mais il n’est pas le seul et il n’est peut-être pas le plus grave.
Un autre danger infiniment plus profond et plus diffus existe : celui du séparatisme intérieur :
En ce sens, il ne peut y avoir de vrais changements dans la conduite des politiques nationales et européennes sans rupture avec les paradigmes dominants.
La politique de l’immigration est aujourd’hui abordée sous le seul angle des droits (qui vont bien au-delà des libertés) individuels : droit au séjour, droit aux aides sociales, droit aux soins, droit au logement ; et ce au détriment de la souveraineté nationale qui doit fixer les règles collectives : droit d’entrée et de rester ou non sur le sol national. Un rééquilibrage est manifestement nécessaire.
Cela suppose évidemment une rupture claire avec l’idéologie « antiraciste » qui nie les différences tout en rendant impossible l’exercice collectif de la souveraineté nationale.
Le dossier Polémia consacré aux « Emeutes du ramadan d’octobre-novembre 2005 » dresse, dans sa première partie, un tableau de la situation de l’immigration en France, dans une deuxième partie, décrit les mécanismes des émeutes, notamment à travers ce qu’en disent les médias français et étrangers, et, en troisième partie, tente d’en tirer les conséquences économiques et financières.
Ce dossier a été édité sous la forme d’une brochure de 120 pages.
17/03/2006
Sommaire
I L’immigration en France
II Les émeutes : les faits
III Les conséquences : coût économique et financier