Bill Clinton : Aux Etats-Unis la diversité s'accroît

lundi 15 juin 2009

L’ancien président Bill Clinton a déclaré samedi que les Américains devraient prendre en compte les changements démographiques de la nation qui ont conduit à l’élection de Barack Obama à la présidence.

Devant un auditoire d’Arabo-Américains de 1.000 personnes il a affirmé que les Etats-Unis n’étaient plus un pays noir et blanc, ni un  pays dominé par des chrétiens et une minorité juive puissante, si l’on considère le nombre grandissant de musulmans, d‘hindous et d'autres groupes religieux dans le pays.

D'ici à 2050, a-t-il dit, il n’y aura plus aux Etats-Unis de majorité de gens d'héritage européen et, dans le monde interdépendant d’aujour’hui, « c'est une chose très positive ».

Clinton s’exprimait dans une salle de danse d'un hôtel devant le Comité Antidiscrimination américano-arabe (ADC, NDT) à l’occasion de sa convention annuelle. Il fit aussi l’éloge du discours d'Obama au Caire, en Egypte, axé principalement sur le monde arabe.

Clinton invita ses auditeurs à faire pression sur les dirigeants du gouvernement pour que soit résolu le conflit israélo-palestinien. Il a rappelé l’expérience qu’il avait vécue en 1993, où il n’avait pas réussi à persuader un bon nombre d’hommes d’affaires judéo-américains et arabo-américains d'investir dans les régions palestiniennes parce que la violence et les bombardements les en avaient dissuadés.

« Il suffisait d’une seule bombe dans un bus ou d’une roquette de plus ou d’un incident de plus et les gens se mettaient à avoir peur de perdre leur argent », a-t-il dit.

Au moment où les Etats-Unis continuent à faire pression pour instaurer la paix dans la région, « je crois qu'il est vraiment important de donner un but aux Palestiniens », a dit Clinton sous les applaudissements.

Clinton, qui n’a pas perçu d’honoraires pour son discours, s’est exprimé pendant 35 minutes sur des sujets très variés, tous axés sur la question de l'identité des peuples dans un monde interdépendant. Pour lui, les Etats-Unis ne peuvent pas compter sur leur puissance militaire dans leurs relations avec le monde : « Il faut, pour commencer, que les gens acceptent le fait qu’ils peuvent être fiers de ce qu’ils sont sans mépriser ce que sont les autres », a-t-il affirmé.

Christine Simmons
Associated Press Writer
14/06/2009
http://www.charlotteobserver.com/551/story/779522.html

Traduction de l’anglais pour Polémia : René Schleiter
Correspondance Polémia
15/06/2009
 

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