Devant la montée du chômage il faut stopper l’immigration

samedi 1 novembre 2008

Phil Woolas parle au « Times » de la nécessité urgente de changer de politique pour calmer les tensions sociales

Il faut imposer des limitations strictes à l’immigration de crainte que l’augmentation du chômage provoquée par la récession économique n’alimente les tensions sociales. 

Phil Woolas, dans la première interview qu’il a donnée depuis qu’il a pris en charge le ministère de l’immigration, a dit souhaiter voir une réduction spectaculaire du nombre d’immigrés arrivant en Grande-Bretagne.

Une remarque que beaucoup trouveront incroyable de la part d’un ministre travailliste, il a déclaré au « Times » que le contexte économique changeait tout : « Si on fait perdre leur emploi aux gens, la question de l’immigration devient extrêmement épineuse… Il a été trop facile dans le passé d’entrer dans ce pays et cela deviendra plus difficile ».

Les ministres ont eu l’intention de présenter des réformes pour permettre de fixer une limite à l’immigration, a-t-il dit : « Ce gouvernement ne va pas permettre à la population d’atteindre 70 millions d’habitants. Il doit y avoir un équilibre entre le nombre de ceux qui entrent et le nombre de ceux qui partent. »

Jusqu’à maintenant, le gouvernement a répugné à réduire les niveaux de l’immigration qui ont atteint des niveaux records sous les travaillistes.

Keith Vaz, président de la commission d’enquête parlementaire des affaires de l’Intérieur, a été choqué par ces propos: « Je serais étonné qu’un ministre travailliste de l’immigration en place change de politique », a-t-il dit. « Son prédécesseur et le ministre de l’Intérieur ont très clairement fait savoir qu’ils n’étaient pas partisans des quotas. »

(…)

Avec une immigration qui reste une grande préoccupation dans le public, les travaillistes se sentent contraints de radicaliser leur approche après que les conservateurs eurent révélé leur projet de limiter le nombre d’entrées annuelles dans le pays.

Selon les derniers chiffres, on estime que le net migratoire – différence entre ceux qui entrent dans le pays et ceux qui le quittent – atteindra plus de 200.000 par an en 2012. On peut prévoir que près de 70% de l’expansion démographique des 25 prochaines années résulteront de l’immigration.

Sir Andrew Green, président de l’Observatoire de l’immigration, qui milite en faveur d’une migration équilibrée, a qualifié les propos de M. Woolas de percée potentielle : « C’est la première fois qu’un ministre du gouvernement fait vraiment le lien entre immigration et population. S’ils réussissent leur coup, ils auront rendu un fier service à notre pays », a-t-il dit.

La réponse du gouvernement à la préoccupation du public sur la question de l’immigration a consisté à introduire un système de points de style australien liant les compétences des immigrés à certains emplois. Il est probable que des limitations toucheraient ce genre d’immigrés. Mais le gouvernement n’a pas la possibilité de limiter l’immigration en provenance de l’UE et il doit respecter les règles internationales qui l’obligent à accepter les demandeurs d’asile. Il hésiterait également à cibler les étudiants en raison de l’argent qu’ils rapportent aux universités. Il pourrait limiter les entrées qui ont pour objectif un mariage, bien que cela risque de provoquer une réaction électorale violente en sièges avec les importantes communautés asiatiques.  

Richard Ford, Rachel Sylvester and Alice Thomson
« The Times » (Traduction R.S.)
18/10/08

http://www.timesonline.co.uk/tol/news/politics/article4965433.ece
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