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Qui a peur d’un retour aux urnes ?

Qui a peur d’un retour aux urnes ?

par | 2 avril 2013 | Politique

Hollande face à la rébellion de la « France normale ». Bon, c’est l’hebdo « Minute » qui a trouvé la formule de « France normale ». Mais quoi qu’on pense de ce journal classé à la droite de la droite et qui n’est plus ce qu’il a été, la formule est bonne. La France normale, c’est tout de même plus de 60 % d’une opinion mécontente du couple Hollande-Ayraut, un pouvoir devenu, en quelques mois d’après tous les sondages, largement minoritaire. J.B.

Une opinion mécontente

La France normale, ce sont ces ouvriers qui pensaient qu’avec le président socialiste, les licenciements allaient s’arrêter et que les riches allaient payer. Ceux qui comme Mélenchon constatent que le socialisme français est dépendant sinon soumis à la finance internationale apatride….. Il n’a pas employé ce mot mais l’a pensé tellement fort que tout le monde a compris.

La France normale c’est celle qui considère que le mariage des homos est un sujet mineur et provocant par rapport aux vrais problèmes. La France normale c’est celle qui ne veut pas d’une nouvelle morale imposée par certains. La France normale c’est celle qui estime que l’on accorde trop d’ importance à une jeunesse de banlieues et aux intrusions imposées par cette immigration étrangère à notre fond historique originel.

Cette France est diverse, marxiste parfois, fasciste ou réactionnaire mais l’argumentaire des extrêmes hier marginaux est maintenant repris par ce qui est la majorité de moins en moins silencieuse.

Une France que tout le monde dit au bord de la révolte

La France normale est déçue par le président normal qui ne la comprend pas et s’en occupe mal.

Quand il y a un tel constat dans les vraies démocraties électorales il y a la solution du retour aux urnes. On dissous pour savoir ce que le peuple veut. Dissolution du parlement pourquoi pas ? Les français pourraient dire ce qu’ils pensent vraiment du chômage, de la baisse du pouvoir d’achat, de la criminalité ou du mariage homo.

La dissolution c’est une hantise des élus PS. Ils n’en veulent pas. Pour la droite ce n’est pas le moment, pas encore. Pour le Fn, bien sùr, ce serait une formidable occasion. En fait les municipales pourraient obliger le pouvoir à la dissolution. Mais Hollande pourra-t-il tenir jusque là ? Pas sûr. Il le croit, il veut rassurer et gagner du temps pour inverser la tendance. Il veut désamorcer la révolte. Peut-il encore être écouté et entendu ? Personne ne peut le dire. Son intervention est jugée capitale par ses conseillers. Mais ce sont les faits qui comptent et l’image qui s’incruste d’un président pas à la hauteur.

S’il ne redresse pas le cap, pour éviter le pire reste le remaniement choc, la dissolution à risque. Sarkozy, le mis en examen, jubile, ironise et rayonne en Belgique.
Finalement c’est normal.

Jean Bonnevey
Source : metamag.fr
29/03/2013

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