Accueil | Europe | Monsieur Lamassoure, mondialiste français, donne des leçons aux Européens

Monsieur Lamassoure, mondialiste français, donne des leçons aux Européens

Monsieur Lamassoure, mondialiste français, donne des leçons aux Européens

André Posokhow, consultant

♦ Alain Lamassoure, énarque et député européen, fut ministre délégué aux Affaires européennes du gouvernement Edouard Balladur. Depuis 2014, il pilote le projet européen d’Alain Juppé dont il soutient la candidature. Membre du mouvement européen-France, plus clairement membre de la caste mondialiste française, il entretient des liens étroits avec les groupes fédéralistes européens et est classé comme un pro-européen notoire. La tribune qu’il a publiée le 26 mars dernier dans Le Figaro sur « Exode migratoire, attentats : leçons pour les Européens » s’en ressent. Comment peut-on écrire que ce sont « des Français de Saint-Denis » qui ont massacré des Français de Paris et que ce sont « des milliers de nos jeunes qui se laissent fasciner par l’idéal démentiel d’un suicide destiné à tuer un maximum d’innocents » ?

A ses yeux, pour surmonter les deux défis que représentent l’exode migratoire et les massacres terroristes, l’Europe doit renoncer à une idée fausse, à un mythe et à un tabou.


Des idées tranchées et erronées sur une prétendue « idée fausse »

L’idée fausse serait, selon lui, de croire que l’éradication du terrorisme islamiste se fera en Syrie.

Cette éradication ne se fera évidemment pas qu’en Syrie. Mais elle passera nécessairement par la Syrie et même l’ensemble du Proche-Orient où l’EI a édifié un véritable Etat par la force et la terreur, d’où il lance ses tentacules vers la Libye et l’Afrique saharienne et d’où il inspire les attentats en Europe dont il soutient la logistique.

Lamassoure considère que la source de la flambée terroriste actuelle réside dans l’échec de la politique d’intégration car, selon lui, ce sont « des Français de Saint-Denis» qui ont massacré des Français de Paris et que ce sont « des milliers de nos jeunes qui se laissent fasciner par l’idéal démentiel d’un suicide destiné à tuer un maximum d’innocents».

Non, Monsieur Lamassoure, ces assassins ne sont pas des Français ! Ne fuyez pas ainsi vos responsabilités. Ce ne sont pas nos jeunes mais les vôtres. Vous leur avez ouvert les portes de notre pays, vous qui étiez en charge de les garder et de nous protéger. Vous leur avez expliqué que la France était coupable et devait faire acte de repentance. Vous avez laissé les imams et autres prédicateurs musulmans les abrutir. Ils haïssent notre pays et veulent le mettre à genoux. Ce sont congénitalement des Africains et des Maghrébins musulmans. Ils ne sont français que de papier. Vous leur avez donné à profusion un document administratif que certains d’entre eux abandonnent sur place après s’être fait exploser pour bien montrer leur mépris.

Les racines du mal que l’ancien ministre dénonce se trouvent en réalité dans la caste dirigeante mondialiste de notre pays. Celle-ci, par son incompétence économique et sa complicité avec les envahisseurs qui insultent et agressent nos compatriotes et violentent les femmes, fait fuir de nombreux Français, jeunes et actifs pour la plupart (120.000 par an selon l’INSEE).

Contrairement à ce qu’affirme A. Lamassoure, pourfendeur de l’amalgame, le terreau de cette violence se trouve, comme à Londres ou Toulouse, dans une immigration massive, devenue aujourd’hui une invasion-submersion des pays européens par des Maghrébins, des Afghans, des Africains subsahariens, des Erythréens, des Syriens, etc., qui déferlent en conquérants et parmi lesquels se glissent des terroristes. Il saute aux yeux de toute personne dotée d’un minimum de jugement qu’il est impossible d’assimiler ou d’intégrer ce raz-de-marée d’envahisseurs islamisés et inaptes à adopter les règles de la civilisation européenne comme l’a démontré la Saint-Sylvestre à Cologne.

Le déni aveugle du recours à l’Etat nation considéré comme un « mythe »

Selon A. Lamassoure, une maîtrise nationale de l’immigration par un contrôle des frontières intérieures ne peut être qu’un « mythe » de démagogues. A l’entendre, c’est au niveau européen que le problème migratoire doit être résolu.

Quelle arrogance et quel déni des réalités européennes ! Ce que le conseiller de Juppé appelle « national égoïsme » n’est que la défense par les Etats nations de leur territoire, de leur population et de leur souveraineté, ce qui constitue leur devoir fondamental.

C’est bien parce que des pays de l’Europe de l’Est comme la Hongrie ou l’Autriche ont réagi et fermé leurs frontières à l’invasion que depuis le début de l’année 2016 le flot en provenance du Proche-Orient et en direction de l’Allemagne s’est ralenti.

La Russie n’a pas de complicité dans cette vague migratoire, contrairement à la Turquie. Au contraire : sa participation active à la guerre pourrait permettre aux Syriens et aux Irakiens de rentrer chez eux. Le panorama politique du théâtre de guerre a été complètement modifié par son intervention. Et grâce à Poutine, elle sait gérer avec fermeté son importante population musulmane.

Quant à l’UE elle est quasi absente. Son inefficacité apparaît consternante comme dans tant d’autres domaines. Frontex se borne à compter les migrants, à établir des statistiques et à sauver et recueillir les naufragés. Où est le corps des garde-frontières depuis le temps que l’on en parle ? Schengen est en échec complet. Ce qu’A. Lamassoure appelle l’ « exode migratoire » mène, avec la crise de l’euro, l’Union européenne à la faillite et l’éclatement.

Conclure des accords de développement avec les pays fragiles, ce que les pays développés font en vain depuis des dizaines d’années au travers de l’aide au développement, et établir une définition commune de l’asile et des conditions d’entrée serait utile mais paraît insuffisant en l’absence d’une politique de fermeté radicale dont Bruxelles est incapable.

La bureaucratie de l’Union européenne est soumise à l’oligarchie mondialiste incarnée aujourd’hui par Soros et qui s’est prononcée pour encore plus d’immigration à Davos. Ce qu’elle veut ce sont des millions de migrants en Europe et, à terme, la dilution de la civilisation européenne dans un magma de consommateurs sans âme ni culture.

L’Allemagne, grâce à la décomposition de l’UE et l’incompétence de notre classe politique, a capté les clefs de l’Europe. Nous avons le privilège de vivre sous la coupe d’une Allemande, héritière du communisme est-allemand et peut-être de la Stasi. C’est elle toute seule qui a décidé d’accueillir 1 million de migrants et qui a signé l’accord qui ouvre les portes de l’Europe aux Turcs sans consulter ses partenaires européens et surtout pas la France. Quelle décadence après cinquante ans du pseudo « couple allemand » ! Au fond, la relation de dépendance avec l’Allemagne dont rêvaient les collaborateurs pendant l’Occupation est réalisée aujourd’hui grâce à l’UE.

C’est aux Etats-nations et non à la bureaucratie dépourvue de légitimité de l’UE qu’il revient de :

-lutter contre l’islamisation et le salafisme ;
-réduire l’immigration à leurs besoins économiques ;
-limiter l’acquisition de leur nationalité ;
-expulser les éléments dangereux et indésirables ;
-abolir la bi-nationalité avec les pays tiers.

Certes, les nations européennes doivent agir ensemble pour espérer triompher des périls qui les menacent mais dans un esprit d’égalité et de coopération entre elles. Il faut rappeler que les grands projets qui marchent en Europe sont Airbus et Ariane auxquels Bruxelles est étranger.

Le « tabou » de l’interprétation du droit d’asile et les naïvetés de Monsieur Lamassoure

A juste titre A. Lamassoure dénonce le tabou que représente l’interprétation du droit d’asile :

« Nos dirigeants en sont venus à considérer implicitement que toute personne qui fuyait un pays en guerre ou qui vivait sous une tyrannie excessive pouvait bénéficier du statut de réfugié politique en Europe » alors que la Convention de Genève a été conçue pour mettre en sécurité des personnes visées par l’arbitraire, ce qui ne concernerait que quelques milliers de personnes et non plusieurs millions. « Ainsi les tyrans se voient encouragés à toutes les purifications ethniques ou religieuses. »

 Il paraît judicieux de penser que protéger les populations d’un pays en guerre est une chose et accorder le droit d’asile en est une autre et que c’est aux pays voisins d’un conflit qu’il revient d’offrir un refuge provisoire. Nous ne pouvons que partager ce point de vue, d’ailleurs conforme au droit européen. Il est cependant à craindre que cette prise de position raisonnable résiste mal aux poussées idéologiques des groupes de pression immigrationnistes de la planète et notamment des organismes dépendant de l’ONU.

On n’a pas senti de la part de l’UE une détermination forte à refuser aux migrants actuels la qualification de réfugiés relevant du droit d’asile. La décision unilatérale de la chancelière allemande d’ouvrir les portes de l’Europe et de l’Allemagne à 1 million d’envahisseurs économiques pour fournir de la main-d’œuvre à son industrie sous le couvert du droit d’asile pourrait constituer un précédent redoutable.

Mais surtout, le concept de réfugié climatique ou environnemental dont des idéologues immigrationnistes comme François Gémenne assurent la promotion médiatique est de plus en plus poussé sur le devant de la scène.

Selon un rapport de prospective produit par l’organisation humanitaire britannique Christian Aid, de 2000 à 2050 ce sont au moins un milliard de personnes qui devraient migrer de par le monde, dont plus de la moitié pour s’adapter au réchauffement climatique ou en fuir certaines conséquences.

Ainsi le lien entre la doctrine quasi religieuse du réchauffement climatique et des migrations de nature à bouleverser et peut-être faire disparaître la civilisation européenne est désormais établi sous l’égide des organismes dépendant de l’ONU dans une perspective de gouvernement mondial.

Dans un tel contexte, les scrupules juridiques issus du droit européen concernant le droit d’asile dont se réclame A. Lamassoure ne pèseront pas lourd.

André Posokhow
22/04/2016

Correspondance Polémia – 22/04/2016

Image : Le couple politique de l’année, Monsieur Erdogan et Madame Merkel

 

Cet article vous a plu ?

Je fais un don

Soutenez Polémia, faites un don ! Chaque don vous ouvre le droit à une déduction fiscale de 66% du montant de votre don, profitez-en ! Pour les dons par chèque ou par virement, cliquez ici.

Voir aussi