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Le pédagomane Philippe Meirieu, prix Lyssenko 2011

Le pédagomane Philippe Meirieu, prix Lyssenko 2011

par | 21 avril 2011 | Société

Le samedi 30 avril 2011, à 15 heures, en l’Espace Léopold Bellan, 64 rue du Rocher, à Paris VIIIe, le Club de l’Horloge remettra à Philippe Meirieu le prix Lyssenko. Cette nomination apparaît comme la réparation d’une injustice. Car dès l’origine du Prix Lyssenko en 1990, Philippe Meirieu méritait d’être couronné. C’est en effet ce doctrinaire des pédagogies nouvelles qui a inspiré les méthodes actuellement en vigueur dans l’Éducation nationale : Philippe Meirieu a mis l’élève au centre de l’école et relayé les savoirs au second plan ; Philippe Meirieu a promu le pédago-ludisme au détriment de l’effort d’apprentissage ; Philippe Meirieu a inspiré les Instituts de formation des maîtres (IUFM), aujourd’hui remplacés mais dont l’esprit demeure ; Philippe Meirieu a contribué à imposer toutes les pédagogies de rupture visant à éloigner les parents de l’éducation de leurs enfants ; le tout avec un vocabulaire pédant visant à sacraliser le pédagogiquement correct.

La ruine de l’enseignement français

Philippe Meirieu a ainsi apporté une contribution majeure à la ruine de l’enseignement. Une ruine qui se manifeste doublement :
– par la montée des violences scolaires ;
– par la dégradation des résultats telle que les études internationales l’ont montré :

Ainsi l’étude PISA, établie tous les trois ans, procède à une comparaison du niveau scolaire des jeunes de 15 ans issus des 65 pays membres de l’OCDE. En dix ans, date de la première édition du PISA, les Français ont chuté du 13e au 22e rang du classement pour la compréhension de l’écrit, du 16e au 22e rang en mathématiques et du 25e au 27e rang en sciences, pendant que l’Allemagne, l’Italie et le Portugal connaissent des évolutions inverses ; les pays arrivant en tête étant la Finlande, la Chine et la Corée du Sud. Philippe Meirieu voulait « briser la transmission des savoirs » : il y est parfaitement parvenu !

Le prix Lyssenko, prix de la déformation idéologique de la science

Le prix Lyssenko tire son nom de ce maître de la biologie soviétique sous Staline et Khrouchtchev. Lyssenko combattit la génétique, en montrant que ses enseignements étaient contraires au marxisme. Selon son analyse, la science progressiste appelle à la transformation de la société et s’oppose à la science réactionnaire. Lyssenko est le porte-drapeau des hommes de pensée qui font passer le conformisme idéologique avant les faits et leurs intérêts de carrière devant le souci de la recherche de la vérité. Les émules de Lyssenko sont nombreux dans nos sociétés conformistes.

Le palmarès du prix Lyssenko

Au cours des années passées, le Club de l’Horloge a notamment récompensé :

  • Éric Besson, ministre, et Gérard Noiriel, historien, pour leur contribution au débat sur l’identité nationale (2009) ;
  • Alain de Libera, médiéviste, historien de la philosophie, pour avoir mis en lumière les racines musulmanes de l’Europe chrétienne (2007) ;
  • Catherine Wihtol de Wenden, politologue, directrice de recherches au CNRS, et Yvan Gastaut, historien, maître de conférences à l’université de Nice, pour leurs analyses des bienfaits de l’immigration et de la mixité sociale (2006) ;
  • Olivier Le Cour Grandmaison, historien, auteur de Coloniser. Exterminer – Sur la guerre et l’État colonial, pour sa contribution à l’histoire de la colonisation française (2005) ;
  • Élisabeth Roudinesco, psychanalyste, disciple de Freud et Lacan, pour sa défense et illustration de la psychanalyse (2003) ;
  • Daniel Cohn-Bendit et Olivier Duhamel, députés européens, et Thierry Vissol, économiste, pour leur contribution exemplaire à la campagne en faveur de l’euro (2002) ;
  • Gilles Kepel et Bruno Étienne, orientalistes, pour leur analyse du déclin de l’islamisme (2001) ;
  • Martin Bernal, auteur de Black Athena – Les origines afro-asiatiques de la civilisation classique, pour son analyse des origines de la civilisation occidentale (2000) ;
  • Pierre Bourdieu, sociologue, pour l’ensemble de son œuvre (1998) ;
  • Pascal Perrineau, politologue, pour son analyse de la vie politique française (1997) ;
  • André Langaney, généticien, professeur au Muséum d’histoire naturelle, pour sa contribution à l’étude des races humaines (1996) ;
  • Jean-Pierre Chrétien, historien professionnel et ethnologue amateur, pour son analyse des ethnies africaines, décrites comme un fantasme de la colonisation (1995) ;
  • Carlo Ginzburg, historien, et Jean-Paul Demoule, archéologue, adversaires de Georges Dumézil (1898-1986), pour leur contribution aux études indo-européennes (1993) ;
  • Robert Badinter, ancien ministre de la justice, « fils spirituel » du criminologue Marc Ancel (1902-1990), pour sa contribution théorique et pratique à la lutte contre le crime (1992) ;
  • Hervé Le Bras, démographe, pour ses analyses de l’immigration étrangère et de la natalité française (1991) ;
  • Albert Jacquard, généticien, pour l’ensemble de son œuvre, et Jean-Noël Jeanneney, historien, pour son action comme président de la mission du Bicentenaire (1990).

« Castigat ridendo mores » : corriger les mœurs en riant

Avec le Prix Lyssenko, le Club de l’Horloge a fait sienne la formule due au poète Jean de Santeul (1630-1697) : « Il corrige les mœurs en riant ».

Une formule qui a inspiré d’autres prix de « dérision » : ainsi l’Académie de la Carpette anglaise est une académie parodique, décernant chaque année depuis 1999 un prix dit d’ « indignité civique » ; un prix remis à un membre des élites françaises qui, selon son jury, s’est distingué par son acharnement à promouvoir la domination de l’anglais en France et dans les institutions européennes au détriment de la langue française.

De même Polémia a créé les Bobards d’Or qui récompense les poids lourds de la désinformation, les meilleurs des journalistes, ceux qui n’hésitent pas à mentir pour servir le politiquement correct.

Polémia
21/04/2011

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