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La vérité sur la fécondité en France en 2010

La vérité sur la fécondité en France en 2010

par | 25 janvier 2011 | Société

Le 19 janvier 2011, le très sérieux Figaro publie en première page, illustrée par 9 adorables nourrissons blancs, que :

  • avec 830 000 naissances en 2010, la fécondité est à un niveau record (plus de 2,01 enfants par femme), du jamais vu depuis 35 ans ;
  • la France compte 65 millions d’habitants, plus que la Grande Bretagne ;
  • les mères d’origine étrangère ne contribuent que faiblement à ce chiffre, soit pour 0,02 ou encore 16 000 naissances.

Nous voilà rassurés et la France se porte bien sur le plan démographique, à ceci près que :

  • sans les DTOM, la France métropolitaine ne compte que 63 million d’habitants, autant, mais guère plus, que la Grande Bretagne ;
  • faute de recensement (supprimé en 2002 par Lionel Jospin et Jacques Chirac), la population française n’est connue que de façon approximative, sous-estimée d’environ 2 à 3 millions de personnes, si bien que le chiffre de la fécondité est, lui-même à son tour, une approximation surestimée de l’ordre de 5 % ;
  • le chiffre de 16 000 naissances d’origine étrangère calculé par l’INSEE est à rapprocher du chiffre, plus significatif, de 150 000 naissances métropolitaines en 2010 issues de la population des ménages immigrés en métropole originaires du Maghreb, d‘Afrique noire ou de Turquie observée au recensement exhaustif de 1999, soit de l’ordre de près d’une naissance sur cinq mise au monde en France métropolitaine (1).

Sinon, comment expliquer que, selon Michelle Tribalat, Directeur de Recherches à l’INED, en 2005 37 % des Jeunes de moins de 20 ans en Ile-de-France sont d’origine étrangère, 18,1 % pour la France métropolitaine ? (2) Sont-ils tombés du ciel ou nés dans des choux ?

En fait, tout se passe comme si l’INSEE (et l’INED), avec la complicité bienveillante du gouvernement et de la presse, avaient honte de faire connaître à l’opinion publique la part croissante des communautés d’origine immigrée dans la fécondité, la natalité et la population dans son ensemble, alors qu’au regard de l’idéologie politiquement correcte ils devraient en être… fiers.

À cet égard, on reste confondu que les associations dites communautaristes, (LICRA, MRAP, Ligue des Droits de l’Homme, SOS Racisme), d’ordinaire si promptes à stigmatiser le moindre signe raciste, aussi imperceptible qu’il soit, restent muettes devant ce qu’il faut bien considérer comme une manifestation éclatante de racisme.

Yves-Marie Laulan
Institut de géopolitique des populations
23/01/2011

Notes

  1. Philippe Bourcier de Carbon, « Les blocages politiques : le refus de la réforme ou le paradoxe de la démocratie : entre inversion de la pyramide des âges et montée du vote communautaire, les mutations du corps électoral métropolitain de 2005 à 2050 et le blocage des possibilités de réforme ». pp. 121-172 des Actes du colloque de mars 2007 de l’Institut de Géopolitique des Populations Vieillissement mondial et conséquences géopolitiques, Paris, l’Harmattan-IGP, septembre 2007.
  2. Michèle Tribalat et Bernard Aubry, « Jeunes d’origine étrangère en France 1968-2005 », revue Commentaire, juin 2009.
  3. (NDLR) : Rien de nouveau sous le soleil de la désinformation : en 2006 Polémia avait publié l’article suivant, Fécondité/Natalité française en 2005 : la désinformation de l’INSEE

Correspondance Polémia – 25/01/2011

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