La Suisse, pays fondateur de la démocratie directe

lundi 18 octobre 2010

C’est réellement la Suisse qui est à l’origine de la démocratie directe. Bien que ce pays représente une réussite inouïe (1er état du monde pour la productivité par tête, deuxième Etat d’Europe pour la richesse par habitant, très haut niveau dans les classements mondiaux des universités, etc..), le paysage médiatique français s’obstine à l’ignorer. On fait croire que la Suisse n’est riche que de ses banques (qui représentent 15% de son PNB). La Suisse est d’abord un pays d’industries de pointe ! On se tait prudemment sur la liberté qui y règne et sur les droits de ses citoyens, tant ils sont plus importants que ceux accordés aux Français !

De la Landsgemeinde au référendum facultatif

La Suisse a une tradition de démocratie directe qui remonte au moyen-âge et même au-delà si l’on en croit le « de germania » de Tacite. La démocratie directe trouve sa source dans la « Landsgemeinde » (assemblée de citoyens) de ses cantons germaniques. Deux cantons pratiquent encore cette institution qui enthousiasmait Soljenitsyne : Appenzell intérieur et Glaris. Mais de nombreuses communes ont la même pratique : les citoyens se réunissent sur la place du village une fois par an et votent les lois (pour les cantons) et les principales dépenses (pour les communes) et élisent ou démettent leurs élus.

C’est dans le canton de Saint Gall (dont le monastère fut un des plus hauts lieux d’érudition au moyen âge) que la Landsgemeinde a été remplacée en 1831 par le référendum facultatif déclenché par une pétition populaire et qui permet au peuple de rejeter s'il le souhaite une loi votée par les députés. En 1848, la constitution fédérale adopta l’initiative populaire : par ce moyen, une pétition de citoyens peut déclencher un référendum pour réformer la constitution fédérale.

Véto populaire et initiative populaire

Dès lors, les deux principaux outils modernes de la démocratie directe étaient nés : le veto populaire contre les lois votées par le parlement (il faut 50 000 signatures de citoyens pour déclencher un référendum abrogatif) et l’initiative populaire (où une pétition de 100 000 citoyens peut déclencher un référendum sur un texte de loi nouveau élaboré par ces derniers).

Depuis lors, la Suisse a mis en place un régime politique unique au monde qui organise la concurrence entre les citoyens et les élus pour faire les lois. Ce système s’est révélé si efficace contre la corruption du régime représentatif et ses dérives qu’il a été exporté avec succès aux Etats-Unis : 26 Etats fédérés sur 50 le pratiquent. La démocratie directe suisse, elle, se pratique à tous les niveaux, communal, cantonal (il y a 26 cantons) et fédéral !

Résultats : maîtrise de la dette publique, limitation efficace des dépenses publiques et des impôts, deuxième PNB par tête d’habitant en Europe, premier pays pour la productivité par tête du monde (source World economic forum) indépendance nationale intacte, prise en compte des souhaits du peuple contre l’excès d’immigration, sécurité sociale équilibrée, haut niveau éducatif, citoyens responsables et libres de s’exprimer, pas de grèves ni de manifestations ni d’émeutes de quartiers, etc.

Un tel exemple est dangereux pour les oligarques politiques, technocratiques, médiatiques, syndicaux ou autres qui gouvernent (mal) les pays occidentaux et notamment la France. Il y a d’ailleurs pire, sur le plan des principes, avec le Liechtenstein. Cette principauté pratique la démocratie directe comme la Suisse mais elle est une monarchie réelle (pas symbolique comme en Angleterre) où les citoyens votent eux-mêmes leurs lois et leurs impôts et ont donc bien plus de droits et libertés politiques que dans notre République : quel scandale !

Il faut donc maintenir le peuple français dans l’ignorance de ces dangereux modèles (à titre d’exemple : la Fondation pour l’Innovation (sic) Politique créée par l’oligarque Jérôme Monod, vient de me refuser la parole pour décrire, décrire seulement, le système en en montrant ses avantages et inconvénients).

Notre conférence a pour but de contribuer à faire sauter ce genre de censure !

Yvan Blot
06/10/2010

Le lundi 18 octobre 2010 à 19h 30
A l’Hôtel Néva (rez-de-chaussée)
14, rue Brey – 75017 PARIS (près de l’Etoile)
La Suisse, pays fondateur de la démocratie directe
Agir pour la démocratie directe Courriel :
atheneion@free.fr
Site web :http://www.democratiedirecte.fr

Voir : Démocratie directe : la grande peur des bien-pensants

Correspondance Polémia - 18/10/2010

Image : Landsgemeinde

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