Pourquoi la délinquance repart à la hausse ? Parce que les populations délinquantes sont de plus en plus nombreuses ! (édito 09/2009)

jeudi 10 septembre 2009

La progression de la délinquance revient sur le devant de l’actualité.

En vérité, la progression des « violences contre les personnes », relativement bien prise en compte par les statistiques, n’a jamais cessé : moins de 100.000 faits en 1975, plus de 200.000 en 1995, plus de 400.000 en 2008 (1).

En revanche, depuis 2002 les chiffres globaux de la délinquance stagnaient ou régressaient. Mais ils sont repartis à la hausse au cours des douze derniers mois : de plus de 12% pour les cambriolages ; de plus de 25% pour les attaques à main armée.

Explications :


La première explication est simple : la délinquance est le résultat du nombre d’individus à fortes tendances délinquantes en liberté. Or, de 2000 à 2007 la population pénitentiaire (2) s’est accrue, passant de 47.837 en 2000 à 64.003 en 2007. C’est ainsi 17.000 individus supplémentaires qui se sont trouvés hors d’état de nuire.

Mais, compte tenu des capacités d’hébergement des prisons, ce chiffre de 64.000 détenus est aujourd’hui un maximum que certains jugent même excessif : les bénéfices apportés à la sécurité de 2000 à 2007 par l’augmentation du nombre des détenus ont donc atteint un plafond.

Et si l’adoption de la nouvelle loi pénitentiaire en cours de discussion aboutit à vider les prisons, on assistera même mécaniquement à une flambée de la délinquance. C’est ce qui s’est toujours produit, dans le passé, à chaque libération exceptionnelle d’une masse de détenus.

Plus il y a de populations à forte criminalité relative, plus il y a de délinquance.

C’est aussi un fait statistique : la propension à la délinquance est plus élevée dans certaines populations que dans d’autres.

L’immense majorité des jeunes ne sont pas délinquants mais le pourcentage de ceux qui passent à l’acte est très supérieur à celui des vieux.

L’immense majorité des immigrés ne sont pas délinquants mais les actes de délinquance sont plus fréquents au sein des populations issues notamment du Maghreb et d’Afrique Noire que dans la population générale : lors des émeutes de 2005, Gérard Larcher – à l’époque ministre du travail, aujourd’hui président du Sénat – avait clairement souligné le rôle des jeunes d’origine africaine, issus de familles polygames, dans le développement des violences.

A cela il faut ajouter la tendance de certains immigrés à se solidariser contre la police avec les délinquants : un phénomène qui se constate massivement dans les banlieues de l’immigration et nulle part ailleurs !

Or, la population immigrée ne cesse de croître à hauteur de 200.000 entrées par an principalement issues d’Afrique Noire et du Maghreb.

Dans le même temps la population déjà présente mais issue de l’immigration connaît aussi un accroissement naturel : le nombre de jeunes issus de l’immigration augmente dans la tranche d’âge 13-25 ans, la plus propice au basculement vers la violence et la délinquance.

Ceci n’est pas sans conséquence : à partir du moment où les groupes de population qui servent de vivier privilégié à la délinquance augmentent de plusieurs pour cent par an… il n’est pas surprenant que la délinquance reprenne sa progression au même rythme.

Culture de l’excuse et désarmement moral de la police

D’autant plus que les actes de délinquance, en particulier lorsqu’ils sont issus des banlieues de l’immigration, bénéficient de la part de la sphère médiatique, du pouvoir politique et des autorités judiciaires de la culture de l’excuse. Ainsi la responsabilité individuelle se trouve trop souvent mise au second plan derrière la responsabilité collective supposée de la société présumée « raciste ».

La police, naturellement encline à contrôler plutôt les personnes les plus susceptibles d’être en infraction (plutôt les hommes jeunes que les vieilles femmes, par exemple), est souvent accusée de « chasse au faciès : comme si la police devait interpeller un échantillon représentatif de la population générale et non un échantillon représentatif de la population délinquante, comme l’a fait justement remarquer le préfet de police de Paris.

La police est d’ailleurs fréquemment accusée de « bavures », y compris lorsque des « jeunes » se tuent tout seuls à la suite d’infractions routières ou pénales qu’ils étaient en train de commettre.

C’est dans cet esprit délétère que viennent d’être créés des comités Théodule de « conciliation » entre les « jeunes des banlieues » et la police, comme s’il s’agissait de deux bandes rivales…

Alors que, jusqu’à preuve du contraire, les policiers cherchent plutôt à faire respecter la loi que certaines bandes de jeunes enfreignent… y compris en caillassant des pompiers, des agents d’EDF, des conducteurs de train ou même des praticiens de SOS Médecins, peu susceptibles de participer à des « violences policières ».

« Antiracisme » et désarmement des citoyens

Au demeurant, la première défense contre la délinquance, c’est le citoyen, c’est la victime potentielle, qui a le droit et aussi le devoir de l’exercer. Or, là aussi nous assistons à une inversion des valeurs. La notion de légitime défense a disparu non des textes mais de la jurisprudence.

Un homme (ou une femme) agressé ou cambriolé est donc placé devant le choix suivant :

- se laisser faire, ce qui est contraire à sa dignité mais conforme aux recommandations officielles ;

- tenter de résister, y échouer et recevoir des coups supplémentaires ;

- tenter de résister, y parvenir et risquer alors de se voir poursuivi par son agresseur avec l’appui du parquet et des associations « humanitaires » et/ou « antiracistes ».

C’est ce qu’on appelle un jeu perdant/perdant.

Changer de paradigmes

Le rétablissement de la sécurité n’est pas affaire de mots. C’est affaire de paradigmes. Or, de Jospin à Sarkozy, les paradigmes dominants n’ont pas changé : l’ « antiracisme » et la « culture de l’excuse » continuent de régner en maîtres. Dans ces conditions, il n’est pas surprenant que les résultats en matière de sécurité de Brice Hortefeux soient assez comparables à ceux de Daniel Vaillant ; leur politique puise aux mêmes sources idéologiques ; leurs collaborateurs sont d’ailleurs les mêmes.

Ce n’est, en effet, pas par hasard si Brice Hortefeux a choisi comme directeur de cabinet le préfet Michel Bart, ancien directeur de cabinet de Daniel Vaillant lorsque ce dernier était ministre de l’Intérieur : mêmes hommes, mêmes politiques, mêmes idéologies, mêmes paradigmes… et mêmes (mauvais) résultats.

Il est donc vain d’attendre quoi que ce soit des alternances politiques puisqu’elles se font à l’intérieur du seul champ d’action permis par l’idéologie dominante.
Ce qu’il faut, c’est un changement des paradigmes :

- Abandon de l’ « antiracisme » et retour à la stricte égalité des citoyens ;
- Réhabilitation de la défense légitime et défense de la dignité des personnes ;
- Mise en œuvre du principe de précaution dans la refonte des politiques d’immigration et arrêt de toute immigration en provenance de pays dont beaucoup d’originaires en France sont mal intégrés.


Polémia
10/09/2009

(1) Statistiques de la police judiciaire.
(2) Statistiques pénitentiaires.

Image : émeutes à Clichy-sous-Bois



 

Archives Polemia